BAISSE DES PRIX DE CERTAINS PRODUITS : Des dakarois entre espoir et pessimisme
Le gouvernement du Sénégal a annoncé hier, la baisse des denrées de certains produits de grande consommation. Cette réduction entraine un ouf de soulagement pour le panier de la ménagère. Des personnes interrogées apprécient la décision du nouveau gouvernement et attendent avec impatience que ces nouvelles mesures soient appliquées.
Par Adji Ousseynou DIOP DIALLO
Aussitôt annoncées, les nouveaux prix alimentent déjà les débats dans les rues et marchés de Dakar. Pour la plupart des Dakarois, ces mesures viennent à point nommé même s’ils doutent de leur efficacité.
Alou Sall, un marchand ambulant, se réjouit de cette baisse même s’il reste doute de son applicabilité. « Je suis content de ces nouvelles mesures. Se elles sont appliquées, j’en serai heureux. Dans le cas contraire ce serait regrettable ». Pour ce jeune marchand ambulant : « il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ». « Il faut toujours se méfier des politiciens. Ça serait bien que ces nouvelles mesures soient appliquées, parce que la vie est chère et ce n’est pas une blague », signale Alou Sall. Pour sa part, une vendeuse de légume veut rester optimiste par rapport à ces nouveaux prix. « L’État peut tout faire. Dans la vie, il faut toujours être optimiste au lieu d’être pessimiste », juge-t-elle.
Fatou Mbaye, mère au foyer est, pour sa part, plutôt préoccupée par l’attitude que va adopter les commerçant face à cette nouvelle baisse. « Je ne sais pas si tous les commerçants vont vouloir ajuster ou baisser les prix par rapport à ce qui s’est dit. Mais, du moment où tout est réglementé, il n’y a pas de problème. Mais si ce n’est pas réglementé, ce sera de l’anarchie », prévient-elle.
Selon Alpha Oumar Ba, un banquier il s’agit de « mesures structurelles qui doivent être prises et non des mesures conjoncturelles. Une telle mesure, aujourd’hui, c’est vrai, aura des effets à court terme. Deux, trois ou quatre mois, et six mois après, on va retourner à la même situation. Il y a toujours des gens qui voudraient des solutions de sortie pour que ces mesures ne soient pas effectives. Pas forcément de la part de l’État, mais de la part des commerçants qui sont en grande partie dans le secteur informel ».
Pour sa part Fatou Sano, invite le gouvernement à appliquer cette mesure car, le panier les ménages souffrent. « J’espère que cette mesure sera appliquée sur toute l’étendu du territoire ? On ne veut pas retourner à la situation précédente. Le panier de la ménagère est dégarni, les populations souffrent ! Tout est cher », dénonce-t-elle.