En prélude à la Campagne de distribution de masse des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action qui aura lieu du 16 au 21 mai 2025, Le Sénégal et la Gambie vont de nouveau organiser une campagne synchronisée. Après une première rencontre tenue en terre gambienne entre le 16 et 20 décembre 2024, la deuxième réunion portant sur les stratégies de mise en œuvre de la Campagne est ouverte hier à Dakar et ce jusqu’au vendredi 31 du mois courant.
Par Idrissa NIASSY
Depuis 2018, le Sénégal et la Gambie, deux pays frères, entretiennent une collaboration à travers un projet transfrontalier de lutte contre le paludisme à travers leurs Programmes nationaux de lutte contre le paludisme pour l’élimination de cette pandémie d’ici 2030. Cette synchronisation de la lutte qui est une grande satisfaction et qui a été mise en œuvre en 2019, puis en 2022, a permis de distribuer plusieurs milliers de moustiquaires imprégnées entre ces deux pays. Selon Pr Ousmane Cissé Directeur général de la santé du Sénégal, « ces initiatives conjointes ont permis de toucher un maximum de ménages de part et d’autre de nos frontières », illustrant l’efficacité d’une approche harmonisée face à un ennemi commun.
« Cette collaboration que nous jugeons exemplaire, va nous permettre de lutter en commun accord, en mutualisant nos forces, pour éliminer un ennemi qu’on a en commun qui est le paludisme», a-t-il déclaré hier lors de la cérémonie d’ouverture de la deuxième réunion portant sur les stratégies de mise en œuvre de la Campagne de distribution de masse (Cdm) dans les deux pays qui se tient du 27 au 31 janvier 2025, dans la capitale sénégalaise, Dakar, après une première rencontre tenue en terre gambienne au mois de décembre 2024. Cette Campagne qui aura lieu du 16 au 21 mai 2025, permettra non seulement de distribuer environ 8 millions de moustiquaires imprégnées aux deux pays, mais de travailler à définir les activités communes et à finaliser les modalités de synchronisation nécessaires à sa réussite.
Pour le Directeur général de la santé, ce moment crucial pour consolider les acquis, est une occasion pour les deux pays frères de renforcer leur collaboration, tout en renouvelant leur engagement dans la lutte contre le paludisme qui fait des milliers de morts chaque année dans le monde. « Je suis convaincu qu’avec votre expertise, votre engagement, et votre détermination, nous réussirons à faire de cette campagne un nouveau succès », a-t-il fait valoir. S’adressant aux coordonnateurs nationaux de lutte contre le paludisme de ces pays, ce dernier de préciser : « votre soutien indéfectible, vos ressources et vos expertises ont été, et restent, des piliers essentiels dans nos efforts pour combattre le paludisme ». D’après lui, c’est grâce à ces deux Programmes, que « les pays ont pu atteindre des populations vulnérables, renforcer nos capacités nationales et mettre en œuvre des interventions efficaces ».
Cette rencontre est aussi un moment fort pour capitaliser les expériences afin d’aller de l’avant.
Dans sa prise de parole le Dr Mamadou T. Niassy, Directeur de la santé de la République de Gambie, est revenu sur l’objectif de cette campagne qui consiste à éliminer la malaria en 2030 dans ces deux pays. « Notre objectif commun, c’est de travailler ensemble pour éliminer cette pandémie », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : « c’est pourquoi, nous devons unifier nos efforts et travailler en parfaite collaboration ».
La population de la Gambie étant 2,5 millions d’habitants, ce dernier de faire savoir que «si on parvient à distribuer 1,5 million d’habitants l’objectif est atteint. Concernant la situation de la maladie en Gambie, Dr Niassy d’indiquer que dans certaines régions ils sont en phase de préélimination. «Pour une surveillance accrue de la maladie, nous partageons les données avec les autorités sénégalaises pour que le contrôle puisse se faire», a-t-il conclu.




