CONVOCATIONS DE JOURNALITES : Le Cored recadre les nouvelles autorités
Le président du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie (Cored) réagit aux récentes convocations de journalistes consécutives aux articles relatifs à l’affectation du Général Souleymane Kandé comme « Attaché militaire » à l’ambassade du Sénégal à New Delhi.
Par Ousmane THIANE
Les récentes convocations des directeurs de publication des journaux « Le Quotidien » et « La Tribune » sont restées en travers de la gorge du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie (Cored). Le président Mamadou Thior ne mâche pas ses mots.
Invité au détour de l’émission « Jury du Dimanche » sur Iradio, le journaliste a dénoncé cette démarche des nouvelles autorités. « Sur cette affaire qui s’est passée avec les deux confrères arrêtés, on ne devrait pas nous contourner. Nous l’avons dit à qui de droit. Je présume que peut-être les nouvelles autorités ne savent pas comment ça fonctionne, mais on leur explique. On l’avait fait avec le régime sortant. Ils ont compris. On leur a expliqué. Vous gagneriez à passer par le Cored parce que comme on le dit, ils se sont dotés d’un tribunal pour juger leur propre affaire. Il n’y a pas plus infamant que quand ce sont vos propres pairs qui vous jugent. Un bon journaliste, un bon technicien des média préférerait aller en prison que d’être pointé du doigt par le tribunal des pairs. C’est infamant pour un professionnel des médias », a-t-il déclaré.
Mamadou Thior estime que les nouvelles autorités ne gagnent rien, à convoquer des journalistes ou à vouloir les mettre en prison. « C’est quelque chose qui va déteindre sur l’image du Sénégal et c’est contreproductif », prévient-il. Le président du Cored rassure que ses services sont suffisamment outillés pour régler en interne les problèmes et prendre des sanctions si nécessaires. « Nous avons des instances qui peuvent régler le problème en interne et ces instances-là peuvent prendre des sanctions qui sont lourdes. Si on parlait de tendresse, loin de là, le tribunal des pairs, quand il prend des sanctions, ça peut aller de l’avertissement jusqu’au retrait temporaire ou définitif de la carte nationale de presse », rappelle-t-il.