CRIMES CONTRE L’HUMANITE A GAZA : La CPI demande un mandat d’arrêt contre Benjamin Netanyahu
La CPI a demandé des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre humanité. Trois principaux chefs du Hamas sont également visés.
Par Ousmane THIANE (avec France24)
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu est dans le collimateur de la Cour pénale internationale. Karim Khan, procureur général a en effet demandé un mandat d’arrêt contre lui pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés commis dans la bande de Gaza (Palestine). Le ministre de la Défense d’Israël, Yoav Gallant, ainsi que trois dirigeants du Hamas sont également dans le viseur de la CPI. « Sur la base des éléments de preuve recueillis et examinés par mon bureau, j’ai des motifs raisonnables de croire que Benyamin Netanyahu, le Premier ministre d’Israël, et Yoav Gallant, le ministre de la Défense d’Israël, portent la responsabilité pénale de crimes de guerre et crimes contre humanité commis sur le territoire de l’État de Palestine (dans la bande de Gaza) à partir du 8 octobre 2023 au moins », a déclaré la Cour pénale internationale dans un communiqué.
Il est reproché à Benjamin Netanyahu « d’affamer délibérément des civils comme méthode de guerre », «de diriger intentionnellement des attaques contre la population civile » ou encore « l’homicide intentionnel». Les juges indépendants de la CPI devront déterminer si les conditions sont réunies pour délivrer des mandats d’arrêt, précise Karim Khan.
Quid des trois dirigeants du Hamas concernés ? La CPI renseigne qu’il s’agit d’Ismaïl Haniyeh (chef du bureau politique du Hamas), Mohammed Diab Ibrahim al-Masri, plus connu sous le nom de Mohammed Deif, commandant des Brigades al-Qassam, la branche armée du Hamas, et Yahya Sinwar, chef du Hamas dans la bande de Gaza. Les accusations portées contre les dirigeants du Hamas incluent « l’extermination », « le vi0l et d’autres formes de violence sexuelle » et « la prise d’otages en tant que crime de guerre ».