L’erreur des tenants actuels du pouvoir est de croire que leur relation avec l’ex président Macky Sall devrait s’inscrire dans un cadre purement politique.
La prise en compte de l’intérêt national devrait guider tout acte que l’une ou l’autre partie serait appelée à poser.
Le semblant de haine que les dirigeants de Pastef continuent de nourrir à l’endroit du président Macky Sall n’a pas ou n’a plus sa raison d’être. Il a fini par plonger le Sénégal dans l’impasse et saper les fondements de notre nation ; notamment quand des militants embarqués dans un combat dont ils ignorent les tenants et les aboutissants convoquent des arguments ethniques pour s’en prendre à l’ex chef d’état sénégalais. Et pourtant rien ne justifie cette façon de faire des partisans d’Ousmane Sonko.
D’abord, parce qu’il serait trop facile de faire porter la responsabilité des événements de 2021 et de 2023 aux tenants du pouvoir d’alors.
Ensuite, alors qu’ils étaient en prison, les dirigeants de Pastef ont fait preuve de bon sens en prenant langue avec Macky Sall.
Les relations ne sont pas donc aussi exécrables qu’on voudrait le faire croire aux militants.
Notre pays va mal et son avenir n’augure rien de bon. S’entêter dans la voie de la confrontation et des règlements de compte dans un pays où l’économie est au ralenti pour ne pas dire pire, nous mène tout droit dans le mur.
Il est encore temps d’arrêter avant qu’on ne franchisse le rubicond.
Il est urgent d’appeler toutes les forces vives de la nation autour d’une table. Rien à voir avec le dialogue politique tenu récemment à Dakar sous l’égide du chef de l’état, Bassirou Diomaye Faye. Il s’agira maintenant, pour les autorités sénégalaises, de réunir autour d’une table, le secteur privé national, les syndicats, la société civile, les partis politiques, les anciens chefs d’Etat sénégalais …
Le bras de fer entre le Sénégal et ses partenaires financiers n’a que trop duré et la crise économique se ressent au niveau de toutes les couches de la population. Des contestations fusent de partout et peuvent embraser le pays à tout moment.
Bien menée, cette rencontre devrait déboucher sur un gouvernement d’union nationale ou, tout au moins, un gouvernement de majorité élargie. Le temps de sortir de l’impasse.
La république en vaut la chandelle
Par Babacar DIONE




