ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR : Le ministre Abdourahmane Diouf préconise un calendrier académique stable
Depuis presqu’une décennie, le calendrier universitaire est complètement déstructuré rendant les différentes années d’études totalement illisibles. Face à cette situation indescriptible, le ministre de l’Enseignement Supérieur prône pour la normalisation et l’harmonisation du calendrier académique.
Par Idrissa NIASSY
Au Sénégal, le non-respect du calendrier académique universitaire coûte cher aux étudiants avec ses nombreuses conséquences. L’efficience du dispositif d’enseignement supérieur est ainsi fortement remise en cause, les étudiants sénégalais sont de moins en moins acceptés dans les universités étrangères et, si l’un d’entre eux parvient à intégrer une université étrangère, c’est toujours au meilleur des cas, au prix d’une année perdue, les masters durent plus que de raison, les enseignants, personnels administratifs techniques et de services, ainsi que les étudiants sont sollicités sans répit, entre autres.
Face à cette situation désastreuse, le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr El Hadji Abdourahmane Diouf, sur instructions du chef de l’État Bassirou Diomaye Faye, veut reprendre les choses en main en mettant en place des mesures urgentes pour la normalisation et l’harmonisation du calendrier académique. «Il s’agit là, d’une œuvre de rationalisation des politiques publiques au niveau du sous-secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche, conforme au projet et dans l’intérêt de l’État et de tous les acteurs», a-t-il déclaré.
Pour lui, il y va «du devenir et de la crédibilité de notre système d’enseignement supérieur». Il s’exprimait en marge du séminaire national de la stabilité du calendrier académique qui se tient actuellement à Saly. Selon M. Diouf, le Département qu’il dirige a initié une démarche inclusive qui permettra sans aucun doute d’identifier les mesures à prendre en mettant en synergie les apports des structures faitières, enseignants, personnels administratifs techniques et de service, étudiants, syndicats et parents d’étudiants. «Dans cette optique, les solutions ne pourront qu’être holistiques et leur appropriation nationale», a-t-il fait savoir.
Dr Abdourahmane Diouf a profité de cette occasion pour revenir sur l’importance de la ressource humaine pour une nation, à plus forte raison pour une nation qui se construit. «Notre université nous a donné satisfaction à plusieurs reprises et à tous les niveaux. Nous devons la sauvegarder et la rendre la plus performante possible pour qu’elle continue à nous valoir encore plus de satisfactions, dans ce monde où la concurrence scientifique est de plus en plus féroce», a-t-il magnifié.
Car, d’après lui, «nous n’avons pas le droit de rester en rade de cette concurrence», face à l’histoire. Dans cette politique de retrouver un calendrier stable pour l’enseignement supérieur, le ministre ne ménagera aucun effort pour accompagner les experts et autres techniciens pour la réalisation de cet objectif défini par le président de la République.
En outre, dans cette perspective, il a indiqué que «chaque voix compte, chaque contribution est précieuse», pour la bonne marche vers un système d’enseignement supérieur plus fort, plus performant et plus juste.