Lors de la conférence de presse d’hier, jeudi, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, est revenu sur la nouvelle mesure édictée, en particulier sur son caractère partiel. Contrairement aux voix discordantes qui parlaient de mesure «injuste», le locataire de la place Washington parle, quant à lui, d’«une décision prise sur recommandation du Comité national de gestion des épidémies». Pratiquement, la même chose qu’a dit le chef de l’Etat à l’issue de la longue réunion tenue au palais mardi dernier.
A propos du respect du couvre-feu dans les régions ciblées, le ministre reconnait l’existence de quelques exceptions, avant de signaler que «les sénégalais dans les régions de Dakar et de Thiès ont observé la mesure». Mais même si Antoine Diome persiste pour dire qu’il n’y a pas eu de «difficultés dans l’application de la mesure nouvellement entreprise, le constat dit autre chose. Les images des jeunes brûlant des pneus et défiant les forces de sécurité ont fait le tour du web. Ce qui n’est ni plus ni moins qu’une contestation.
Est-ce que l’Etat d’urgence et le couvre-feu peuvent être étendus dans le temps et dans l’espace ? Le ministre, dans son intervention, ne semble exclure aucune éventualité. Mais «toutes les décisions seront fondées sur les avis des experts», a-t-il rassuré.
Quid des journalistes qui doivent travailler pendant les heures de couvre-feu ? Antoine Félix Diome a informé que des discussions sont en cours, avec les représentants des organisations de la presse, pour voir comment des exceptions pourraient être aménagées.
