H0M0S£XUALITE AU SENEGAL : Sonko moins d’audacieux que Macky Sall !
Par Dieynaba TANDIANG
Ousmane Sonko et Jean Luc Mélenchon ont coanimé une conférence hier à l’Ucad dans le cadre de la visite d’une délégation de la France Insoumise. Comme on pouvait s’y attendre, la question de l’homosexualité s’est invité au débat. En effet, dans les échanges, Ousmane Sonko, le leader de Pastef a d’emblée déclaré : « la question du genre revient régulièrement dans les programmes de la majorité des institutions internationales et dans les rapports bilatéraux même souvent comme une condition pour différents partenariats financiers ». Pour le Premier Ministre sénégalais, « si aujourd’hui, dans notre société le phénomène de l’homosexualité n’est pas accepté, il est toléré et le plus grand danger que peuvent encourir les membres de ces communautés, c’est la propagande qu’on veut nous imposer. Parce que depuis l’aube des temps et jusqu’à présent, les sociétés ont vécu avec ces phénomènes et il n’y a jamais eu de persécution, ni au Sénégal, ni nulle part en Afrique ». « Chaque peuple a connu ces phénomènes au point de leur trouver des concordances sémantiques ; ici au Sénégal on dit ‘’Gor Djiguène’’. Ce n’est pas tombé du ciel parce que ça existe. Mais nous l’avons géré et nous continuerons à le gérer à notre façon », a tranché Ousmane Sonko.
Le président de Pastef, dans ce débat n’a pas fait mieux que le président Macky Sall à l’époque où on lui prêtait des intensions de légaliser l’homosexualité au Sénégal. Tant que je serais à la tête du pays l’homosexualité ne sera jamais dépénalisée au Sénégal », avait déclaré l’ancien président lors d’une rencontre avec les Imams et Oulémas du Sénégal. Mieux lors de la visite du Premier Ministre canadien au Sénégal en 2020, Macky s’est voulu clair sur la question : « les lois de notre pays obéissent à des réalités qui sont le condensé de nos valeurs culturelles. Elles sont le reflet de notre vision, de notre manière de vivre et d’être. Et ces lois interdisent l’exhibition, les relations contre nature ». Qui plus est, rajoute le président sénégalais, « on ne peut pas dire au Sénégal qu’il faut, demain, légaliser l’homosexualité ; et que demain c’est la Gay Pride… Ce n’est pas possible. Notre société ne l’accepte pas ».
Jean-Luc Mélenchon a, quant à lui, réaffirmé sa position de défenseur du mariage homosexuel. « Je suis le premier législateur français qui a déposé un texte de loi à propos de la proposition du mariage homosexuel. Je suis hétérosexuel, mais j’ai pensé que cette liberté d’amour devait être ouverte à tous ceux qui veulent en bénéficier. J’assume cette position et je ne cherche pas à vous l’imposer », a déclaré le fondateur de La France insoumise.