Le Premier ministre du Congo, Anatole Collinet Makosso, a été élevé au rang de Dr Honoris Causa par le Centre d’études diplomatiques et stratégiques (Ceds), dirigé par Dr Babacar Socrate Diallo. Il était en visite de quelques jours sur invitation de son homologue sénégalais, le Premier ministre Ousmane Sonko.
Par Idrissa NIASSY
Anatole Collinet Makosso, Premier ministre du Congo, a reçu une distinction de taille le vendredi dernier 13 juin 2025 à Dakar. Il a été élevé au rang de Dr Honoris Causa par le Centre d’études diplomatiques et stratégiques (Ceds) que dirige le Dr Babacar Socrate Diallo. Cette distinction a été décernée à l’unanimité par un jury composé d’académiciens de renommées conduits par les Pr Bouba Diop et Babacar Gueye.
Charles Mouminou, de l’Université du Québec est le rapporteur du Jury. Selon le Directeur du Cdes, avec cette nomination, le Centre fidèle à sa vocation de fabrique de souveraineté intellectuelle, s’engage plus que jamais à former une nouvelle génération d’élites africaines. « Des élites non d’une éthique, mais des élites capables de tenir la pensée et l’action », a-t-il précisé lors de la remise du diplôme de Dr Honoris Causa au Pm du Congo qui était l’invité de quelques jours de son homologue sénégalais, Ousmane Sonko.
Ce dernier souhaite que cette cérémonie soit le point de départ dans les relations entre le Sénégal et le Congo, entre Dakar et Brazzaville, entre les peuples de l’Afrique Occidentale et les peuples de l’Afrique Centrale, entre tous ceux qui aspirent à la dignité, à la liberté et au progrès partagé. Pour lui, la souveraineté africaine doit commencer par la souveraineté scientifique. « Et cette souveraineté appelle la création d’universités de type nouveau, enracinées dans nos contextes, ouvertes à l’innovation, engagées contre le chômage, la précarité et l’exhibition et le retard dont l’Afrique attend de nous », a-t-il déclaré.
Abondant dans le même sens, le ministre des Forces Armées, le Général Birame Diop, Représentant le Pm Ousmane Sonko empêché, a fait savoir que la cérémonie d’élévation du Pm de la République de Congo au titre de Dr Honoris Causa est symbolique et pleine de sens. «Le choix porté sur sa personne rend bien compte de sa dimension intellectuelle et de son parcours à tous points exemplaires», a-t-il déclaré. M. Makosso a eu à diriger des Départements ministériels stratégiques dans son pays, à savoir des Départements ministériels en charge de l’Enseignement primaire et secondaire, ainsi que de la Jeunesse et de l’Instruction physique.
Selon lui, son élévation témoigne d’une part de la marque qu’il a laissée dans ses deux ministères orientés vers l’enseignement et la jeunesse qui ont une importance primordiale en Afrique. «Cette distinction vient donc reconnaître l’excellence de son parcours, mais également sa contribution remarquable à la cause du développement de son pays et plus généralement du continent africain», a-t-il dit.
Avant de conclure : «au nom du gouvernement du Sénégal, je lui adresse les félicitations les plus chaleureuses, tout en encourageant le Cdes à poursuivre son travail de capacitation, de formation et de renforcement du leadership des cadres sénégalais, internationaux dans un moment chargé de la vie de notre continent, dans lequel les questions d’aide et de gouvernance restent des priorités majeures dans la conduite de nos politiques publiques, et in fine dans le chemin du développement».
Le Rapporteur du jury, le Pr Charles Mouminou, prenant la parole à partir de Québec où il est, pour ne pas faire le déplacement à Dakar, a rappelé que le doctorat de honoris Causa n’est pas un docteur. «Il est servi à titre honorifique par un gouvernement à des personnalités éminentes de par l’excellence de leur carrière, de leur profondeur et de leur valeur», a-t-il expliqué. «Les services importants qu’ils ont rendus aux sciences, à la recherche, s’associent surtout en reconnaissance des services qu’ils ont rendus à leur société, à leur pays, à leur continent et au monde», ajoute-t-il.