INJURES ET INSANITES : Le CNRA suspend la série « Chez Jojo » pour 15 jours
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) annonce la suspension de la série télévisée « Chez Jojo » diffusée sur la chaîne TFM, pour une durée de 15 jours.
Par Ousmane THIANE
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) ne badine pas avec les dérives dans les séries télévisées. La TFM qui diffuse la série « Chez Jojo » l’a apprise à ses dépens.
Ladite série est suspendue pour une période de quinze (15) jours pour diffusion d’insultes. Cette décision intervient quelques semaines après la mise en demeure envoyée à la TFM, le 11 juillet 2024, appelant la télévision à « s’abstenir de diffuser
tout contenu outrageant ou injurieux ».
Ces injonctions semblent n’avoir pas été suivies d’effet dans la mesure où le CNRA dit constater que « dans l’épisode diffusé le dimanche 4 août 2024, un des acteurs, de surcroît, le plus âgé ou parmi les plus âgés et expérimentés, a proféré des injures d’une extrême gravité ».
En conséquence, les services de Babacar Diagne ont décidé de sévir. « En application de l’article 26 de la loi n° 200604 du 04 janvier 2006 portant création du CNRA et de l’article 210 de la loi n° 201727 du 13 juillet 2017 portant Code de la presse, la diffusion de la série « Chez Jojo » est suspendue pour une période de quinze (15) jours à compter de la
date de signature de la présente décision», informe le CNRA dans un communiqué transmis, hier lundi, aux médias. « La TFM est tenue de procéder au retrait de la série de ses programmes durant la période indiquée et de respecter scrupuleusement la présente décision », ajoute-t-il.
Par ailleurs, le CNRA brandit la menace d’une interdiction définitive de la production en cas de récidive après la reprise de la diffusion. La TFM ne sera pas aussi épargnée. « En cas de récidive, après la reprise de la diffusion de la série « CHEZ JOJO», la production fera l’objet d’une interdiction définitive de diffusion et la télévision fera l’objet de sanctions, conformément à la réglementation », a-t-il prévenu.
Pour rappel, le CNRA avait, en date du 3 décembre 2020 et du 28 janvier 2021, mis en garde les médias audiovisuels sur les conséquences de la présence, dans des contenus, d’insultes, vulgarités et autres propos, déclarations ou présentations visuelles qui offensent la morale en général.
Aussi, face à la recrudescence d’insultes et d’insanités dans des séries télévisées, des plateaux et débats, malgré les mises en garde précédentes, le CNRA avait, par un communiqué, en date du 9 juillet 2024, adressé une mise en demeure collective aux médias audiovisuels.