PROJET DE DESSALEMENT DE L’EAU DE MER DES MAMELLES : Les MAMELLES de Sinohy Dro dans de sales draps
Le Collectif des travailleurs de l’entreprise chinoise Sinohy Dro, chargée de la pose des conduites du projet de dessalement de l’eau de mer des Mamelles, sont dans de sales draps. Travaillant dans cette entreprise depuis trois ans, ces agents n’ont jamais eu de contrats valables qui répondent aux normes et exigences de la loi sénégalaise.
Par Idrissa NIASSY
Au Sénégal, rares sont les entreprises chinoises qui répondent aux normes et exigences de la loi sénégalaise. Partout, c’est le même décor, avec des employés qui dénoncent les mauvaises conditions de travail, des erreurs de management et des menaces et intimidations. Comme c’est le cas des travailleurs de l’entreprise chinoise Sinohy Dro, chargée de la pose des conduites du Projet de dessalement de l’eau de mer dans le quartier des Mamelles à Dakar. Cette entreprise est incapable de fournir des contrats répondant aux normes et exigences de la loi sénégalaise à ses employés qui ont fait plus de trois ans dans la boîte pour le développement du Sénégal.
Mouhamadou Moustapha Fall, porte-parole du jour du Collectif des travailleurs de l’entreprise chinoise Sinohy Dro, ils n’ont jamais eu de contrats en bonne et due forme. «Nous n’avons jamais eu de contrats valables qui répondent aux normes et exigences de la loi sénégalaise», atil déploré. Selon lui, avec toute la durée qu’ils ont fait dans l’entreprise, leurs patrons chinois leur ont déposé hier sur la table des contrats de chantier qui sont sensés se terminer dans moins d’un mois. Ce qui fait qu’ils vont perdre tous leurs intérêts et leurs indemnités, ce qui est anormal dans un pays comme le nôtre.
C’est pourquoi, hier lors d’un point de presse tenu au Monument de la Renaissance africaine ils se disent « très déterminés » à se battre et peu importe le prix à payer pour atteindre leurs objectifs et mettre fin à l’injustice et le manque de considération de la part des Chinois.
Il a profité de cette occasion pour dénoncer les renvois sans préavis, ni motif valable de techniciens topographes, d’agents de sécurité, mécaniciens, électriciens, chauffeurs et des manœuvres ; le chantage avec le travail des heures supplémentaires ; le non suivi et la non prise en charge complète des accidents de travail.
Un de leurs collègues avait eu un accident sur le chantier et a subi une opération avant-hier à 14 heures. Mais, les Chinois ont attendu jusqu’à 21 heures pour aller payer les factures et les ordonnances.
Avant lui, un autre travailleur a perdu la vie dans le chantier d’une manière catastrophique le 30 décembre 2023, dans des conditions qui pourraient être évitées si toutes les dispositions liées à la sécurité étaient mises en place.
Raison pour laquelle, le Collectif des travailleurs appelle les autorités compétentes, en commençant par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, les ministres du Travail et l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dieye, l’Inspection du travail, pour diligenter cette affaire.