RESSUSCITATION DE YEWWI, DUO DIOMAYE-SONKO, REDDITION DES COMPTES DES MILLIARDAIRES DE L’EX REGIME : La fatwa de Mamadou Goumbala
Mamadou Goumbala se mue en médiateur pour la ressuscitation de la coalition Yewwi Askan Wi. Le responsable politique met en exergue la « complémentarité » du duo DiomayeSonko et réclame la reddition des comptes des ‘‘milliardaires’’ du défunt régime de Macky Sall.
Par Ousmane THIANE
ternes, l’avenir de la coalition Yewwi Askan Wi est incertain. Avec l’élection de Bassirou Diomaye Diakhar Faye à la tête de l’Etat, Mamadou Goumbala appelle à sa ‘‘ressuscitation’’. Le responsable politique estime que cette force doit être ‘‘améliorée et maintenue’’ autour du programme du parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (Pastef). « Nous avons travaillé ensemble dans Yewwi Askan Wi pour faire deux percées significatives successives aux élections Municipales et Législatives.
Et, le 24 mars 2024, le peuple, dans une écrasante majorité, a ouvert les portes du pouvoir à son Excellence Bassirou Diomaye Faye. Nous ne devons pas nous arrêter en si bon chemin. Cette dynamique gagnante doit être améliorée et maintenue autour du programme de Pastef et sous la conduite du premier ministre Ousmane Sonko », prônetil. Goumbala soutient que cette résurrection est nécessaire pour remporter les prochaines élections Législatives qui se profilent à l’horizon.
« Le duo DiomayeSonko, c’est deux individus complémentaires »
Mamadou Goumbala s’est également épanché sur le duo Bassirou Diomaye FayeOusmane Sonko. Dans ses diatribes, il demande aux ‘‘pêcheurs en eaux troubles’’ de laisser intact le tandem dérouler le programme sur la base de laquelle ils ont été élus. « Laissons ce duo de choc de deux personnalités complémentaires faire le bonheur des Sénégalais », arguetil. « Le tandem Ousmane Sonko et Diomaye ont été élus à la suite d’un programme qu’ils ont expliqué pendant longtemps au peuple Sénégalais. Ce programme a accueilli lors des joutes électorales précédentes 54,28% des votants. A ma connaissance, ceci est un précédent sans appel dans toute l’Afrique. Faire 11 mois de prison et accéder au pouvoir à la suite de cette détention injuste, ne relève pas du hasard. C’est une volonté divine. Et tout croyant doit se soumettre à cette volonté et s’atteler à aider Diomaye et Sonko à réussir leur programme », a ajouté Goumbala.
« Une opposition milliardaire avec des ramifications tentaculaires partout dans le pays, doit être déracinée »
Mamadou Goumbala reste convaincu que la tâche ne sera pas du tout facile. « Ce ne sera pas une partie de plaisir parce que les forces d’inertie et les adeptes du “Took Mouy Dokh” et les prédateurs récemment éjectés des sphères du pouvoir sont plus que jamais présents pour revenir au pouvoir », soutient-il.
Il appuie dans la foulée les propos du nouveau Directeur du Port Autonome de Dakar (PAD), Wally Diouf Bodian. Le successeur de Mountaga Sy a déclaré à qui veut l’entendre, lors de son installation, qu’on ne peut pas gouverner le pays avec plusieurs opposants milliardaires. « Je ne pense pas que nous pourrons gérer ce pays tranquillement avec des dizaines d’opposants milliardaires dans un pays sous-développé qu’on laisse circuler librement. Nous ne pouvons pas gérer ce pays dans ces conditions. Je m’en arrête là pour ne pas frustrer Ousmane Sonko. Je veux rester un militant discipliné. J’attends que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et le Premier ministre, Ousmane Sonko, puissent comprendre ce que je dis entre les lignes », avait-il notamment lancé. Mamadou Goumbala, lui, demande formellement une reddition des comptes de ces “milliardaires” de l’ancien régime. « Comme le dis Wally Diouf Bodian, une opposition milliardaire avec des ramifications tentaculaires partout dans le pays, doit être déracinée pour pouvoir dérouler correctement le programme en cours. C’est pour cela que je demande au duo DiomayeSonko de mener à bien la reddition des comptes d’une façon claire et que personne n’y échappe quel que soit son poids politique ou son poids social. Les Sénégalais ont voté contre une justice à deux vitesses », martèle-t-il.
