Par D. TANDIANG
Le Président Emmanuel Macron a affirmé ce lundi que le départ annoncé des bases français aurait été négocié entre les pays africains qui l’ont décrété et la France. Selon le Chef de l’Etat français « c’est par simple commodité et par politesse que la France a consenti la primeur de l’annonce à ces pays africains ».
Par Dieynaba TANDIANG
La réponse de Ousmane Sonko n’a pas tardé à venir. « Je tiens à dire que, dans le cas du Sénégal, cette affirmation est totalement erronée », a écrit le Premier Ministre sur son Comptr X. selon lui, aucune discussion ou négociation n’a eu lieu à ce jour et la décision prise par le Sénégal découle de sa seule volonté, en tant que pays libre, indépendant et souverain.
En réponse à la déclaration de Macron disant : «qu’aucun pays africain ne serait aujourd’hui souverain, si la France ne s’était déployée », le président de Pastef dira : « Constatons que la France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l’Afrique sa sécurité et sa souveraineté. Bien au contraire, elle a souvent contribué à déstabiliser certains pays africains comme la Lybie avec des conséquences désastreuses notées sur la stabilité et la sécurité du Sahel ».
Pour finir, Ousmane Sonko martèle : « C’est enfin le lieu de rappeler au Président Macron que si les soldats Africains, quelquefois mobilisés de force, maltraités et finalement trahis, ne s’étaient pas déployés lors la deuxième guerre mondiale pour défendre la France, celle-ci serait, peut être aujourd’hui encore, Allemande.
Face aux ambassadrices et ambassadeurs, ce lundi 6 janvier, le président de la République française, Emmanuel, s’est expliqué sur le départ des soldats français dans certains pays du continent africain, notamment en Afrique de l’Ouest. « Je tiens ce discours en tant que président de la République né après la décolonisation dans un continent qui, à 75% a moins de 25 ans. Le dialogue avec l’Afrique ne peut pas être un otage d’un panafricanisme de bon aloi contemporain qui utilise, un discours en quelque sorte post colonial, en ayant d’ailleurs des soutiens de revers qui sont les impérialistes d’aujourd’hui. Et donc, cette espèce de combinaison de faux intellectuels, manipulant les réseaux sociaux, utilisant le désarroi d’une jeunesse et les intérêts de la Russie en Afrique, soyons lucides mais ne cédons pas », a martelé Macron lors de sa conférence à l’Elysée.
Sur ce, souligne-t-il, » dans ce contexte là, nous la France, on n’est pas en recul en Afrique, elle est simplement lucide, elle se réorganise. Je dis ça, parce que quand je lis une bonne partie de notre presse et beaucoup de commentaires, les gens regardant avec une note d’hier, disent, c’est terrible, l’Afrique va disparaître. Non! On a choisi de bouger en Afrique! On a choisi de bouger parce qu’il fallait bouger », a précisé Macron.
Et la cause du départ de la France dans ses anciennes colonies, Macron l’explique en ces termes:
1- On a regardé notre relation passée, mémorielle, culturelle, on l’a factualise, on l’assume, on se dit la vérité. Mais, on ne cède rien à la désinformation et aux ingérences.
« Nous avions une relation sécuritaire, elle était de donnant-donnant en réalité. Il y a une partie, c’était notre engagement contre le terrorisme, depuis 2013, on avait raison, je crois qu’on a oublié de me dire Merci.
Ce n’est pas grave, ça viendra avec le temps, l’ingratitude, je suis bien placé pour le savoir, c’est une maladie non transmissible à l’homme. (…) Je le dis pour tous les gouvernements africains, qui n’ont pas eu le courage vis-à -vis de leur opinion publique de le porter, aucun d’entre eux, ne seraient aujourd’hui avec un pays souverain, si l’Armée Française ne s’était pas déployée en cette région », regrette le chef de l’Etat Français, Emmanuel Macron.



