Pour un bon déroulement de la campagne de vaccination qui a été lancée hier au ministère de la Santé, le chef de l’État Macky Sall, dans sa vision, a demandé aux autorités sanitaires le respect fondamental des deux principes que sont l’équité et la transparence. La révélation est du ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, qui a présidé la cérémonie de lancement de la campagne de vaccination devant un important panel de sommités, de leaders d’opinion et de personnes qui sont dans le cadre des critères établies  et éligibles.  Il s’agit du personnel de santé de première ligne, les personnes vivant avec des comorbidités, mais également des personnes ayant plus de 60 ans.

D’après lui, le principe d’équité a permis aujourd’hui aux vaccins d’être présents dans les 14 régions du Sénégal. «Et c’est le lieu de féliciter les gouverneurs, les médecins chefs de régions et les médecins chefs de districts qui, au niveau territorial, sont en train de mettre en œuvre notre stratégie de vaccination», a déclaré le ministre de la Santé.

 

Respect des cibles prioritaires

 

Pour ce dernier, seule la transparence pourra apporter absolument le respect de la cible prioritaire. «C’est pourquoi une commission nationale de suivi et de contrôle de la vaccination a été mise en place au ministère de la Santé. Mais, au niveau territorial aussi les gouverneurs prendront toutes les dispositions pour être en phase avec le principe de transparence», a-t-il ajouté.

 

10 % du lot de 200 mille doses à la Gambie et à la Guinée Bissau

 

Le premier lot composé de 200 000 doses de vaccin ne sera pas utilisé seulement au Sénégal. Le Président Macky Sall, dans sa générosité et un «panafricaniste convaincu» a estimé important de jouer la carte de la solidarité, en octroyant 10 % des 200 000 doses à la Gambie et à la Guinée Bissau. «Nous sommes dans un environnement où nos pays sont liés par la géographie et l’histoire. Nous devons jouer la carte de la solidarité», a expliqué le ministre de la Santé. Selon lui, Il est important de poursuivre la lutte, en misant sur la vaccination, tout en poursuivant le respect des mesures barrières. «Il faut absolument que le port de masque et le lavage des mains soient systématiques. Mais aussi, il faut absolument respecter la distanciation physique et éviter les regroupements. Le respect des mesures barrières combiné à une politique de vaccination volontariste, devrait nous permettre d’interrompre la chaîne de transmission», a-t-il rappelé.

D’après Abdoulaye Diouf Sarr, le chef de l’Etat est en train de finaliser une relation commerciale avec la Russie pour nous permettre prochainement de disposer du Spoutnik V. «Dans le courant du mois de mars, le Sénégal recevra aussi son premier lot de l’initiative Covax. Nous allons donc poursuivre pour que tous les Sénégalais qui doivent être vaccinés le soit», a assuré Abdoulaye Diouf Sarr.

Vaccination de masse

Le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann Pr Seydi, après s’être fait vacciner, a plaidé pour une vaccination de masse afin de diminuer le nombre exponentiel de cas de Covid-19. «Pour diminuer le nombre de cas, il faut au moins que la vaccination de masse se fasse pour les personnes de plus de 60 ans», a-t-il indiqué. Et de poursuivre : «C’est un jour important pour moi, car nous gérons les conséquences de la pathologie. Nous sommes en premières ligne. Vous imaginez ce que cela fait d’avoir un patient qui n’arrive pas à espérer ou d’avoir un mort chaque jour dans son service. C’est un soulagement énorme pour nous autres praticiens. Nous sommes convaincus que le résultat sera là. Et ce n’est pas en deux ou trois jours que l’on pourra vacciner beaucoup de personnes mais pendant des mois.  Les cas pourront survenir même chez les vaccinés, car il y a la période d’incubation».

Pour finir, il a appelé les Sénégalais à se faire vacciner. «S’il y a l’engagement en haut lieu, il n’y a pas de raison de douter que les choses puissent continuer à aller rapidement de l’avant. Peut-être d’ici un an la majorité de la population sera vaccinée. Je ne peux pas dire que le vaccin est bon sans être vacciné. Mais il faut que les gens aillent se faire vacciner», a préconisé le Pr Moussa Seydi.

Source : Lii Quotidien