Le nouveau gouvernement attend l’avis du Conseil Constitutionnel pour décider de la dissolution ou non de l’Assemblée nationale. Cependant, il risque de buter sur un certain nombre de contraintes, selon Dr Malick Diop, porte-parole de l’AFP.
Par Dieynaba TANDIANG
Le porte-parole de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP), invité sur le plateau du magazine le Point à la RTS, s’est prononcé sur la dissolution de l’Assemblée Nationale. A en croire Dr Malick Diop, même si le Chef de l’Etat dispose de cette prérogative qui lui a été conféré par la constitution, il y a beaucoup de contraintes. « C’est pour cela que la notion de responsabilité est importante dans le cadre d’un Etat. Le législateur a ses responsabilités, mais l’exécutif également. Et dans ces responsabilités doivent être conforment avec les Finances Publiques ».
En effet, explique Dr Malick Diop, « aujourd’hui, il y a un nouveau gouvernement et des exécutions qui se font et sur cette base, il est important que cela soit en corrélation avec la loi de finance initiale. Si ce n’est pas le cas, il est important qu’il y ait une loi de finance rectificative pour se conformer à ce que l’administration doit être.
Au-delà de ça, pour 2025, il est important que pendant la période de marathon budgétaire, que le budget soit voté par l’Assemblée Nationale avant la fin de l’année ». Pour lui, les questions qui se posent sont : « Est-ce qu’il s’agira de dissoudre l’Assemblée le 14 septembre ou juste après? Quelles seront les questions que nous nous poserons ? Quels seront les éléments mis en place pour que le budget soit voté pour 2025 ?
Quel budget sera utilisé si les législatives se font avant décembre ? ».
Après la défaite de Benno, quelles perspectives pour AFP.
Le porte-parole de l’Afp, interpelé sur sa posture après le revers de la coalition Benno Bokk Yakaar, il répond : « notre posture c’est celle d’un parti politique. Dès que l’on fini des élections, ce qui est important c’est de retourner au niveau des partis et d’évaluer. C’est comme ça que nous travaillons. Notre priorité c’est notre parti ».
En effet, dit-il, « à chaque élection nous évaluons, on fait le diagnostic pour voir ce qui a marché et ce qui ne l’est pas. On est en train de préparer un congrès pour renouveler nos instances ». Pour lui, le plus important c’est que l’AFP soit prête en tant que parti et à partir de ce moment, s’il y a des élections, « nous prendrons des positions ».
Pour les prochaines élections législatives, Dr Malick Diop estime que la meilleure solution c’est qu’il y ait un grand rassemblement de l’opposition. « Nous n’avons pas les mêmes systèmes électoraux que les autres pays. Le Sénégal a un système électoral assez particulier où il y a une grande partie consacrée par les départements.
D’après lui, il est important de savoir qu’au bout de deux ans, la loi permet au Président de la république de dissoudre l’Assemblée nationale. « C’est une prérogative constitutionnelle. Donc, à partir du 14 septembre, il aura la prérogative de dissoudre l’Assemblée nationale.
A charge pour le Président de la république de voir en termes d’opportunité. Donc, de manière très sereine, c’est comme ça que le parlementaire doit travailler », rappelle Dr Malick Diop.