Par Adji Ousseynou DIOP DIALLO
La coalition UNITE de Cheikh Issa Sall participera aux prochaines élections législatives anticipées. En effet, sa lite fait partie des 48 listes validées par la direction générale des élections (DGE). Le maire de Mbour a, en effet, officiellement annoncé sa candidature à ces joutes électorales, lors d’une conférence de presse tenue hier à Mbour.
« Aujourd’hui, nous avons décidé, en concertation avec nos collaborateurs, de créer le parti politique dénommé Union Nationale pour l’Intégration, le Travail et l’Équité (UNITE) afin d’élargir notre champ d’action et de nous imposer sur la scène politique avec des ambitions nationales. Dans ce sens, nous avons décidé de diriger la liste nationale de la coalition UNITE qui se présentera aux prochaines élections législatives du 17 novembre 2024, une manière pour nous de réitérer notre choix de porter le combat pour un Sénégal juste, prospère et inclusif », a-t il déclaré hier.
Cheikh Issa Sall a déploré les derniers actes posés par le nouveau régime. « Nous sommes témoins du scénario élaboré par le gouvernement afin de manipuler l’armature du dispositif démocratique », note-t-il, énumérant « le jeu de yo-yo avec l’assemblée Nationale avant sa dissolution ; les délais courts pour les élections législatives anticipées ; les rumeurs produites pour limiter le nombre de listes ; en plus de toutes les tentatives de déstabilisation des potentiels candidats ». Pour la tête de liste de la coalition UNITE, les Sénégalais attendaient mieux.
Ainsi, pour Cheikh Issa Sall, la posture idéale pour la prochaine législature, devrait être constitué par de vrais citoyens, des responsables assez matures afin de corriger toutes les tares qui se sont glissées dans la mentalité sénégalaise et que certains continuent d’alimenter. « Enfin, que l’État travaille dans le sens des intérêts des Sénégalais et que l’opposition s’oppose à tout ce qui s’inscrit en porte à faux avec les intérêts des Sénégalais ! », préconise-t-il.
Le maire de Mbour, candidat aux élections législatives, s’est également épanché sur ses déboires au niveau de la frontière sénégalo-mauritanienne. « La situation dans laquelle je me suis retrouvé à la frontière est loin d’être un incident isolé. Elle mérite une mise au point et de tirer des conclusions », pense-t-il.
« Le jeudi, 3 octobre 2024, j’avais décidé d’aller me recueillir à Nimzatt, en République islamique de Mauritanie, auprès de mon guide religieux Cheikhna Cheikh Sadbou Aidara. Arrivé, à la frontière (…) le journaliste de I.Radio, Alassane Samba Diop, m’a appelé pour vérifier l’information selon laquelle j’ai été bloqué à la frontière nord du Sénégal.
Effectivement, devant mes interpellations, après moult hésitations, l’agent de service a fini par m’avouer qu’ils avaient reçu l’ordre de remonter au niveau central les filiations des personnalités politiques du régime sortant et d’attendre les instructions de l’autorité », rappelle-t-il.
Cheikh Issa Sall de s’indigner : « le fait qu’un journaliste soit informé avant moi-même, le principal concerné, nous
pousse à nous interroger sur la qualité de la sécurité du circuit de l’information aux seins de nos instances de commandement et de gouvernance ».
Par conséquent, la tête de liste de la coalition UNITE condamne « les dérives autoritaires en cours, orchestrées par le nouveau régime ». Selon lui, l’émission d’interdiction de quitter le territoire national est un acte de nature judiciaire encadré par la législation sénégalaise et conférée à des autorités judiciaires bien définies.
Toutefois, prévient le magistrat : « pour notre part, ce ne sera ni l’intimidation ni la pression psychologique qui nous divertira. Nous nous sommes séparés de notre statut de magistrat de la Cour des Comptes pour mieux servir notre peuple, en commençant par la ville de Mbour ».




