Le leader de Guem Sa Bop, après sa condamnation à un mois de sursis compte bien réparer « l’injustice » dont il a été victime. Il a annoncé hier, lors d’un point de presse, une plainte contre la gendarmerie.
Par Adji Ousseynou Diop DIALLO
Près d’une semaine après le jugement de Bougane, l’affaire de Bakel est loin de connaître son épilogue. Le leader de Gueum Sa Bop a déclaré ce lundi 04 novembre lors d’un point, une plainte contre la gendarmerie. Revenant sur les circonstances de son arrestation et des faits qui lui ont été « injustement » reprochés, le patron de D Média a exprimé son amertume. « Le communiqué sanctionnant mon arrestation est truffé de contrevérités et toutes les vidéos le prouvent. Je n’exclus pas d’ailleurs avec mes avocats de porter plainte contre la gendarmerie », affirme-t-il lors de son « open-press ».
Raillant le Premier Ministre Ousmane Sonko, Bougane lance : « malgré cette injustice, j’ai agi en homme responsable, sans user de subterfuges fantaisistes pour échapper à la Justice, comme le faisait ce tricheur et peureux de la Cité Keur Gorgui ».
« En moins d’un mois j’ai fait l’objet de deux arrestations. C’est la preuve tangible que je fais l’objet de persécution orchestrée par Ousmane Sonko et Pastef, dont je suis la cible principale. Ils tentent vainement de m’empêcher d’exercer pleinement mon droit en tant qu’opposant. J’ai été victime d’arrestations illégales, de détentions arbitraires, d’interdiction de circuler librement dans mon pays », dénonce-t-il. Selon lui, ses déboires ont un soubassement politique. « Cet acte politique était disproportionné par rapport à la nature humanitaire de la mission de la délégation de Saam Sa Kaddu, qui consistait à secourir près de 60 000 citoyens sénégalais sinistrés dans le département de Bakel, abandonnés à leur sort », déplore-t-il. Pour toutes ces raisons, il a demandé à ses avocats de travailler en vue de saisir le Comité des Droits de l’homme des Nations Unies. « Les sénégalais ne peuvent plus continuer à vivre sous le régime de la privation des libertés et de la violation des droits humains. J’en fais mon combat personnel ».
Bougane Guèye Dany a profité de l’occasion pour exiger la publication des résultats de l’enquête demandée par le président de la République suite au saccage du siège de notre frère Barthélémy Diaz. « Pour moins que ça, j’ai été violenté par des éléments de la gendarmerie, puis envoyé en prison pendant 12 jours. Alors comment comprendre que Abass Fall auteur de menaces publiques avec incitation d’usage d’armes de toutes natures soit encore libre ? », se demande-t-il. Il appelle le Chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye à prendre ses responsabilités pour mettre un terme aux agissements d’Ousmane SONKO, contre les Militaires et contre les opposants. « Le premier Ministre doit cesser de parler des sujets relevant de la Sécurité publique, dans ses meetings. C’est de l’irresponsabilité ! Toutefois, nous tenons à dire aux Sénégalais, qu’il n’y a jamais eu un rapport qui incrimine un Général de l’Armée. C’est faux ! Tout comme, il n’y a aucun compte bancaire contenant 1.000 milliards. C’est faux ! », a martelé le leader de Gueum Sa Bop.
Pour lui, Ousmane Sonko « met le pays en danger ». « Notre économie s’est écroulée. Les Institutions sont fragilisées. L’image de la Justice est balafrée. Le Sénégal touche le fond ! Face à toutes ces crises, le président de la République doit prendre ses responsabilités », déclare-t-il.
Ainsi, lance-t-il, pour « sauver notre pays », il a appelé le peuple sénégalais à accorder la majorité à sa coalition Samm Sa Kaddu le soir du 17 Novembre 2024 « pour corriger l’erreur du 24 Mars 2024 ».