Barthelemy Dias conteste sa révocation de la mairie de Dakar et se défoule sur le premier ministre
Ousmane Sonko.
Par Ousmane THIANE
Dans un entretien accordé, hier, à Sen Tv et 7Tv, Barthelemy Dias est largement revenu sur sa révocation de la mairie de la Ville de Dakar. L’édile déchu déchire l’arrête préfectoral et affirme que seul le président de la République peut le révoquer de ses fonctions de maire de la capitale. « Seul le président de la République peut me révoquer de la mairie », a-t-il insisté.
Barthelemy Dias met ainsi en garde le nouveau régime. « Ils veulent me démettre sans se salir les mains mais, il faudra me mettre en prison pour m’enlever de la mairie de Dakar. Je vais résister avec les sénégalais. Le jour où ils prendront la mairie de Dakar, ce sera le jour où la résistance débutera », lance-t-il.
Le lieutenant de Khalifa Sall de se défouler dans la foulée sur le premier ministre Ousmane Sonko en ces termes : « Ton objectif, c’est de me mettre en prison parce que tu penses que le plus important dans ta vie, c’est d’humilier les gens. Tu es un petit mec, pas un Premier ministre. Un Premier ministre ne va pas chez les gens pour les provoquer », lâche-t-il.
« Je ne comptais pas siéger à l’Assemblée nationale (…) J’avais déjà rédigé ma lettre de démission »
Quid de sa révocation de ses fonctions de députés ? Barthelemy Dias dénonce et révèle qu’il avait déjà pris la décision de présenter sa démission. « Si je n’étais pas candidat aux élections législatives, je ne serais pas victime de cette révocation.
D’ailleurs, je ne comptais pas siéger à l’Assemblée nationale. Ma lettre de démission était prête, le 02 décembre 2024, au moment de l’installation de la 15ème Législature », a-t-il répondu. A la question de savoir pourquoi il n’a pas déposé ladite lettre, il rappelle qu’il était en déplacement à Saint-Louis pour assister au procès de ses gardes du corps.
« Entre aller à l’Assemblée nationale pour une installation de la 15ème Législature où je ne comptais pas siéger parce que je l’avais déjà dit dans des plateaux de télévision et soutenir mes gardes du corps, j’ai opté pour la deuxième option. Même si la justice me donne gain de cause, je ne siégerai pas à l’Assemblée nationale. J’ai déjà donné ma parole », a-t-il soutenu. Il estime que son remplaçant Pape Djibril Fall « mérite » d’occuper le poste.