Le député Mouhamadou Ngom dit Farba est rentré chez lui après son audition par le Pool judiciaire financier hier (Pjf) dans l’affaire dite des 125 milliards de Francs Cfa.
Par Adji Ousseynou Diop DIALLO
Après une première audition devant le Pool judiciaire financier, Farba Ngom a regagné son domicile. Son avocat, Me Doudou Ndoye, a confirmé qu’il devra à nouveau se présenter devant les juges du parquet financier dans quinze jours. « Notre client Farba Ngom est là. Il rentre chez lui avec nous. Nous espérons pouvoir nous reposer. Et nous nous retrouverons avec les juges dans 15 jours, notamment le 27 février prochain, pour poursuivre les éclairages que nous devons apporter à notre société », a déclaré confié Me Doudou Ndoye à leur sortie d’audition.
Cependant, un autre de ses avocats, Me Baboucar Cissé souligne que tout peut arriver à l’issue de la deuxième audition. « À partir du 27 février, il se pourrait qu’il soit inculpé. Mais l’inculpation ne veut pas dire déjà culpabilité, et elle ouvre droit à des contestations. Farba Ngom va préparer tous ces éléments-là et, le jour J, il se présentera en compagnie de ses avocats ». A l’en croire, le juge n’a pas posé de questions, « car nous ne sommes pas encore dans la phase d’inculpation. Nous sommes plutôt dans la phase de la discussion. Nous avons demandé au juge un break (une pause) pour pouvoir nous concerter et demander un report. C’est ce que nous avons fait, et le juge nous a concédé un délai de 15 jours, c’est-à-dire jusqu’au 27 février 2025, pour nous permettre de nous concerter avec notre client et d’y apporter les éléments qui nous permettront de mieux assurer la défense de ses intérêts », explique Me Cissé.
Il déclare cependant que le juge a mis à leur disposition les éléments du dossier, notamment le rapport de la Centif et le réquisitoire du ministère public. « La première comparution se fera le 27 février, et tout est possible. Notre client n’est pas inquiété pour le moment, car il n’est pas dans une position d’inculpation », assure-t-il, avant de poursuivre : « Il a été simplement convoqué et le juge a estimé que, compte tenu du fait qu’il n’y avait pas d’enquête préliminaire et que c’est un rapport de la Centif qui a été directement transmis au juge d’instruction par le procureur, il était normal que le juge puisse donner du temps à la personne visée dans le rapport pour pouvoir s’expliquer et éventuellement répondre aux éléments contenus dans le rapport ».
Le député du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal est suspecté dans une affaire de présumé blanchiment de capitaux estimés à 125 milliards de F CFA. Des faits révélés par un rapport de la Centif.