La déficience intellectuelle, un handicap très souvent méconnu, est parfois assimilée à la maladie mentale. Face à ces constats, Special Olympics Sénégal a organisé hier un atelier de sensibilisation sur la déficience intellectuelle, destiné aux journalistes membres de l’AJSPD.
Par Idrissa NIASSY
La déficience intellectuelle, un handicap très souvent méconnu et parfois assimilé à la maladie mentale, a fait l’objet, hier, d’un atelier de sensibilisation à l’endroit des journalistes membres de l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD). Elle est un handicap qu’on ne peut pas avoir avant 18 ans. Cependant, la déficience intellectuelle a plusieurs causes, dont les maladies génétiques, chromosomiques. L’utilisation de l’alcool, du tabac, pendant la grossesse peut également causer ce handicap, de même que la souffrance cérébrale du nouveau-né, le prématuré.
Parmi ces causes il y a celles qui sont secondaires, comme la difficulté à établir et à maintenir une conversation, manque de structure et d’organisation dans la réalisation des tâches scolaires, difficulté à suivre les consignes de groupe. Sa différence entre la maladie mentale, c’est que, dans la déficience intellectuelle, le fonctionnement intellectuel est sous la moyenne, avec une dépréciation de l’adaptation sociale. Le taux d’incidence est estimé à 3 % de la population générale.
La déficience intellectuelle est présente à la naissance ou au cours de la période de développement, l’épanouissement du potentiel. Quant à la maladie mentale, le malade est très compétent socialement, mais peut avoir des troubles de caractère. Son incidence est de 16 à 20 % de la populations générale. La maladie mentale, contrairement à la déficience intellectuelle, peut se produire à tout âge avec plusieurs instances temporaires réversibles.
« Il était important que nous puissions échanger avec des journalistes spécialistes en santé, car jusqu’à présent, nous n’avions contact qu’avec des journalistes spécialistes en sport », a expliqué Rajah Sy, Directrice nationale de Special Olympics Sénégal. Cette organisation qui œuvre pour l’inclusion des enfants, adolescents et adultes ayant une déficience intellectuelle, par le sport et par l’amélioration de leur santé, est présente sur le plan national avec 4 000 athlètes en son sein. Rien qu’à Dakar, ils sont 1 477 athlètes, 495 à Ziguinchor, 330 à Thiès, 313 à Saint-Louis, 309 à Kaolack, 254 à Mbour et 188 Bignona.
Toutefois, leur suivi médical est excessivement cher, avec un manque de spécialistes et un faible accès aux services et aux soins de santé. Bien qu’ils soient exposés aux problèmes de santé avec un risque de 40 % de souffrir de manque de vitamines, de surpoids, d’inadéquation de soins de santé disponibles, de problèmes de vision peu ou pas soignés de mauvaise alimentation. C’est pourquoi, l’organisation qui a pour mission de fournir tout au long de l’année des entraînements et des compétitions sportives dans une variété de sports de type olympiques à des enfants et adultes à intelligence spéciale, travaille avec beaucoup de partenaires pour leur prise en charge.
Concernant les cartes d’égalité des chances, cette dernière de faire savoir que tous les athlètes n’ont pas la chance de les avoir et appelle leurs parents à faire les démarches pour l’obtention de sésame.
Le président de l’AJSPD, Eugène Kaly, ému par cette situation précaire que vivent ces enfants déficients intellectuels, a décidé au nom de toute l’Association, de porter le plaidoyer. « Au nom de toute l’Association, nous nous engageons à accompagner Special Olympics dans cette noble mission », a-t-il confié à la Directrice nationale. Les athlètes ont été représentés par Gérard Diédhiou leur président et les familles par Ndeye Dieynaba Ly, maman de deux athlètes atteints de Trisomie 21 et spécialement pris en charge par Special Olympics.
