Les Agents licenciés de la Caisse des Dépôts et Consignation/Groupe s’inscrit en porte-à-faux avec les déclarations contenues dans le communiqué de CDC Habitat, expliquant les conditions de licenciement des travailleurs. Dans ce communiqué publié hier, le collectif des agents licenciés donne sa version des faits et annonce la saisine prochaine des juridictions compétentes afin d’être réhabilité.
Par Dieynaba TANDIANG
Le Collectif des Agents Licenciés de la Caisse des Dépôts et Consignations/Groupe (CAL/CDC-Groupe) s’étonne des allégations distillées dans communiqué de presse de la Direction générale de la CDC -Habitat paru la semaine dernière. Selon le communiqué dont copie nous est parvenu ce mardi, l’objectif ce communiqué est « de berner l’opinion sur cette opération de licenciements abusifs des agents qui sont en situation de contrat à durée indéterminé (CDI) ». « Nous considérons qu’il s’agit d’actes ayant comme soubassements des considérations subjectives et politiques, en violation flagrante de la loi », martelé le collectif.
En effet, selon les agents licenciés, « il n’a jamais été question de négociations à l’amiable, entre les parties de manière loyale et libre, tel que stipulé par les articles L 61, L 62, L 63 et L 64 du Code du travail ». « Il s’agit plutôt d’un protocole rédigé unilatéralement, forcé et imposé, sans possibilité pour l’agent de faire une contreproposition, de négocier ou de consulter une tierce personne. Tout cela, en violation de toutes les dispositions du Code du travail qui encadrent la rupture d’un contrat à durée indéterminée, hors du cas où l’agent a commis une faute lourde », affirme-t-on dans le communiqué.
Par conséquent, le CAL/CDC-Groupe informe l’opinion que cette tentative de « justification maladroite » « est de la pure manipulation orchestrée par Monsieur Fadilou Keita Directeur général de la CDC, par ailleurs PCA de la CDC-Habitat, mise en œuvre par Monsieur Mamadou Fall Directeur général de la CDC-Habitat (filiale de la CDC), et opérationnalisée par Monsieur Bouna Kante, le transhumant politique, nouvellement promu Directeur général adjoint par intérim à la CDC-Habitat ». Ce dernier s’est fait remarquer, indique le collectif, particulièrement comme étant l’auteur de cette phrase sur un ton menaçant. « Vous avez deux options : soit vous signez, vous prenez le chèque et vous partez, soit vous refusez de signer, mais vous serez immédiatement licencié avec interdiction d’accès aux locaux. Quoi qu’il en soit, la décision est prise : vous partez ».
Au-delà des manquements juridiques constatés dans cette affaire, le collectif dénonce également l’absence d’humanisme et d’empathie dont les dirigeants ont fait preuve, en convoquant et licenciant le même jour des collègues qui étaient en congé de maternité. « À cet effet, nous avons saisi par correspondance l’inspection du travail et de la sécurité sociale afin de l’informer des conditions illégales dans lesquelles ce processus a été conduit ».
Enfin le Collectif a réaffirmé son engagement à saisir les juridictions compétentes afin d’être rétabli dans ses droits.
La Direction générale de la CDC HABITAT SA a décidé de sortir de sa réserve afin de rétablir la vérité sur les départs négociés qui ont récemment suscité de nombreuses réactions. « Depuis plusieurs jours, des informations erronées circulent dans certains médias et sur les réseaux sociaux à propos des départs négociés mis en œuvre par la CDC HABITAT SA. Face à cette désinformation, il est essentiel de rétablir les faits avec clarté et responsabilité. En effet, la CDC HABITAT SA a commandité un audit organisationnel qui a mis en lumière des dysfonctionnements structurels entravant sa performance », informe un communiqué parvenu hier à L’As.
Selon ce même communiqué, relayé par L’As, « après analyse, le Conseil d’Administration de la CDC HABITAT SA a pris la décision responsable de réorganiser la société afin d’assurer sa pérennité et d’optimiser son impact ». Contrairement aux allégations relayées dans certains cercles, L’As souligne que « la CDC HABITAT SA a privilégié la rupture à l’amiable. Aucun employé n’a été contraint à un départ injustifié. Les droits des travailleurs ont été scrupuleusement respectés, conformément au Code du travail et dans la plus grande transparence. Chaque collaborateur a eu le temps et la possibilité de prendre une décision en toute connaissance de cause. Le changement est parfois difficile, mais il est nécessaire pour bâtir un avenir plus solide ».
La Direction générale de la CDC HABITAT SA a publié un communiqué la semaine dernière pour donner sa version des faits concernant les départs « négociés » qui ont suscité de nombreuses réactions. Dans le communiqué, la CDC Habitat a déclaré que les informations qui circulaient seraient erronées. « La CDC HABITAT SA a commandité un audit organisationnel qui a mis en lumière des dysfonctionnements structurels entravant sa performance », a relayé nos confrères de L’As. Selon ledit document, « après analyse, le Conseil d’Administration de la CDC HABITAT SA a pris la décision responsable de réorganiser la société afin d’assurer sa pérennité et d’optimiser son impact. La CDC HABITAT SA a privilégié la rupture à l’amiable. Aucun employé n’a été contraint à un départ injustifié. Les droits des travailleurs ont été scrupuleusement respectés, conformément au Code du travail et dans la plus grande transparence. Chaque collaborateur a eu le temps et la possibilité de prendre une décision en toute connaissance de cause. Le changement est parfois difficile, mais il est nécessaire pour bâtir un avenir plus solide », affirme-t-on dans le document.
Des allégations que le collectif des travailleurs licenciés de la CDC Habitat Sa dément formellement.




