Dr Babo Amadou Ba ne fait pas dans la dentelle pour évoquer le contre-rapport produit par l’APR et visant à contester celui de la Cour des Comptes qui accable bon nombre de dignitaires de l’ancien régime. Le responsable politique Pastef (Vice-Coordonnateur du MONCAP) estime que ces partisans de Macky font dans la surenchère pour « maquiller » les vrais chiffres. Sur ce, ils les invite « à raser les murs par ce qu’ils ont tout faux ».
« J’ai lu leur contre-rapport, notamment, la partie concernant la « Dette publique ». Et d’emblée, j’ai comme l’impression qu’ils ont confié la rédaction de leur document à un coxer financier. Tant le texte est peuplé de contradictions et d’arguties. Par exemple, sur le Code de transparence dans la gestion des finances publiques, au point 1.7, il est dit que cette opération (reddition des comptes) doit se faire dans les trois (3) mois suivant chaque nouveau mandat présidentiel.
Une piqûre de rappel : en 2019, après la réélection de Macky Sall, ils avaient passé outre cette volonté », révèle Dr Ba Dg, invité de l’émission Pencco sur Walfadjri ce week-end dernier. Il poursuit : « Je note également des accusations graves de l’APR. Le Premier ministre Ousmane Sonko avait parlé de 1 000 milliards F CFA mais, c’est bien plus. 1 343 milliards F CFA, c’est la somme exacte qui a transité via ce compte (page 16 du rapport de la CDC). Qu’ils arrêtent de vouloir nous emberlificoter ».
Sur le FMI, il déclare sans ambages : « Les responsables de l’ancien régime ont éructé des mensonges. Le FMI n’a jamais déclaré que tout est nickel. Nous sommes membres de l’organisation depuis 1963. Si ce qu’ils disent est vrai, Edward Gemayel ne saurait retourner pour tenir le discours que tout le monde a ainsi écouté.
Ils s’en ont également pris à la Cour des Comptes qui a pris plus de 6 mois contrairement au 3 mois (3 mois d’audit, 1 mois pour le parquet et 1 mois pour le contradictoire). À ce niveau les procédures d’une loi organique prennent le dessus sur les lois ordinaires. La Cour des Comptes ne s’est pas dédite comme le prétend l’APR. L’Assemblée nationale valide les lois et règlements sur la base du Rapport sur l’Exécution des Lois de Finance et de la Déclaration Générale de Conformité, mais à ce niveau la Cour des Comptes a toujours donné des recommandations.
S’agissant de la dette publique, l’APR cite uniquement les bons et obligations du trésor. Selon eux les emprunts bancaires n’en font pas partie et ils ajoutent éventuellement le découvert bancaire et les avances. D’après Dr B, le découvert bancaire est une trésorerie et non une dette. Et pour ce qui concerne les avances, la BCEAO avait arrêté l’octroi depuis 2003. Art. 133 du Règlement Général sur la Comptabilité Publique les emprunts bancaires font partie de la dette intérieure. Il faut vraiment être un coxer financier pour écrire ça.
Lii quotidien
