Ancien ministre du développement, Mansour Faye a jugé opportun d’apporter des éclaircissements liés à l’utilisation des fonds Force-Covid, qui a valu au Dage dudit ministère son arrestation. Dans une vidéo publiée sur sa page facebook, le maire de Saint-Louis a fait des précisions sur les 399 millions et la présumée surfacturation du riz.
Par Dieynaba TANDIANG
« Concernant ce point, dans le rapport, le vérificateur a dit qu’on a utilisé 399 millions de F Cfa qui proviennent du fonds de calamité alors qu’on ne devait pas y toucher. Mais il n’a pas trop insisté », souligne-t-il. Mansour Faye a rappelé que la situation et le contexte dans lequel on était spécial ce qui faisait qu’on avait suspendu toutes les procédures de marchés publiques. « C’est cela qui justifie ce type de dépenses.
Le vérificateur a avoué, dans le rapport, que le Dage lui avait dit que je leur ai demandé de ne pas toucher à cet argent tant que les pièces justificatives ne sont pas produites. Mais comme c’était le début et qu’on devait lancer plus de 64 milliards le 11 avril 2020 et il y avait une situation d’urgence qui a fait que le Dage a utilisé l’argent avec l’accord du ministre des Finances, avant de donner plus tard toutes les pièces justificatives. Le rapport a effectivement dit que l’usage de cet argent a été justifié », affirme l’ancien ministre du développement communautaire.
Sur la question de la surfacturation sur le prix du riz Mansour Faye précise qu’en matière de concurrence, il n’y a pas de négociation de prix. « Nous avions à notre disposition les prix de base que nous avait remis le ministre du commerce afin de voir si les fournisseurs allaient spéculer mais, quand ils ont fait leur offre cela correspondait au prix du gros, c’est-à-dire 275 F le kilogramme. Mais le vérificateur a dit que ce prix était élevé. Parce qu’en 2013, il y avait un arrêté qui avait fixé le prix du riz à 250 F en prenant en compte le transport.
Cependant, souligne-t-il, « en 2020 les prix seraient toujours les mêmes que ceux de 2013. Le vérificateur base sur l’arrêté 71-11 de 2013 et pourtant cet arrêté était déjà caduc en septembre 2013 ». Pour Mansour Faye, ceux qui font des allégations sur des surfacturations et autres Ceux qui parle de surfacturation sont dans la désinformation et la calomnie.
Toutefois, Mansour Faye défie « ce directeur général au ministère des finances ». « Qu’ils viennent pour un face à face devant tout le monde je lui montrerais qu’il a tout faux », dit le maire de Saint-Louis d’un ton menaçant ». Selon lui, il a inventé des chiffres pour avoir une promotion.