Après l’événement tragique de Saré Thialy survenu le samedi 3 mai 2025 qui a coûté la vie à deux personnes et causé de nombreux blessés, évacués dans des conditions difficiles vers Tambacounda et Kolda, faute d’infrastructures sanitaires adaptées dans le département, le Pôle de convergence pour le développement du département de Vélingara (Pcddv) réclame un hôpital.
Par Idrissa NIASSY
La population de Vélingara, à travers le Pôle de convergence pour le développement du Département (Pcddv), n’en peut plus. Après l’accident de la circulation survenu le samedi 3 mai 2025, à Saré Thialy, qui a coûté la vie à deux personnes et causé de nombreux blessés, évacués dans des conditions difficiles vers Tambacounda et Kolda, faute d’infrastructures sanitaires adaptées, est montée aux créneaux. Cette entité qui a vu le jour le 6 mai, après l’événement tragique, réclame des autorités étatiques un hôpital de niveau 2. « Nous demandons auprès des autorités et des partenaires au développement la construction d’un hôpital de niveau 2 dans le département de Vélingara », a déclaré Pape Samba Cissé, Secrétaire général du Pcddv. « Cette infrastructure constitue une urgence humanitaire », a-t-il ajouté.
Comme en attestent d’ailleurs les réalités suivantes : une population de plus de 400 000 habitants, abandonnée à son sort. En effet, l’absence d’un hôpital de référence pousse les populations à parcourir plus de 90 km vers Tambacounda ou Kolda pour des soins spécialisés, mettant en péril des vies lors d’urgences médicales. Il s’agit aussi de sa situation géographique qui lui a permis d’être frontalier avec trois pays de la sous-région (Gambie, Guinée-Bissau et Guinée Conakry) lui conférant sa position de carrefour stratégique et un pôle économique et religieux majeur. Sans compter le marché sous-régional de Diaobé et les cités religieuses de Madina Gounass, Madinatoul Houda et Darou Hidjiratou qui attirent des milliers de personnes, exigeant une couverture sanitaire adaptée. À ceux-là, s’ajoute un retard inacceptable des évacuations sanitaires actuelles, coûteuses et inefficaces qui aggrave la vulnérabilité des populations, en particulier des femmes et des enfants.
Il exhorte également l’État et ses partenaires à valider non seulement et financer sans délai la construction de l’hôpital de niveau 2 doté des services essentiels, mais d’intégrer ce projet dans les plans de développement sanitaire nationaux. Le Pcddv appelle également tous les citoyens, les associations, les autorités locales et les partenaires techniques et financiers à unir leurs forces pour faire de Vélingara « un modèle de développement et de solidarité ». « Nous nous engageons à mobiliser les acteurs locaux et la diaspora pour soutenir ce projet, tout en facilitant les concertations inclusives avec les autorités sanitaires et les bailleurs de fonds et en garantissant un suivi transparent des avancées, avec des comptes rendus publics accessibles à tous », a conclu le Secrétaire général.




