En réaction à la publication des rapports d’exécution budgétaire 2024 et 2025, l’APR regrette le taux d’endettement et demande des explications crédibles au nouveau régime.
Par Ibrahima DIOP
Le projet de Loi de finances rectificative 2025, « pose un sérieux problème de gouvernance économique et financière », selon le Secrétariat Exécutif National (SEN) de l’Alliance pour la République. Par conséquent, il exige des explications crédibles sur la destination des 10.200 milliards F Cfa contractés en quatorze mois d’exercice, dont 4.500 milliards en 2024 et 5.700 milliards en 2025. « À titre de comparaison, sous le régime précédent, de 2012 à 2024, le besoin total de financement en cinq ans, malgré la pandémie de covid-19, la guerre en Ukraine et la flambée des prix, avec une inflation importée, et les projets structurants majeurs ; s’élevait à 10.115 milliards F Cfa, y compris la soi-disant « dette cachée », qu’à ce jour l’APR conteste et que le gouvernement accusateur est toujours incapable de prouver », souligne-t-on dans le texte.
Dans son communiqué publié, le SEN déplore que sur près de deux ans, la dette a atteint le niveau des cinq dernières années sans projet visible, sans relance économique crédible et sans impact concret sur la vie des Sénégalais. « La dette intérieure reste très élevée. Le rythme effréné d’endettement à des coûts surréalistes, avec des délais très courts, n’est pas seulement irresponsable mais dangereux et il va précipiter le pays dans un grave appauvrissement. Les conditions de cet endettement sont dangereuses et menacent la stabilité financière, la crédibilité budgétaire du pays et la viabilité de la dette à terme, compromettant ainsi l’avenir des générations futures », note-t-on dans le document.
Par ailleurs, le SEN exige, comme le stipule la LOLF, la publication sans délai du Bulletin Statistique de la Dette Publique, dont le dernier numéro remonte au mois de juin 2024 afin d’informer les citoyens et les partenaires sur la situation de l’endettement du pays.
S’agissant du financement du développement, le SEN lance un appel aux partenaires techniques et financiers, qui se réuniront à Séville pour que des mesures courageuses et inédites soient prises en faveur d’un allègement significatif de la dette des pays en développement et de la réforme d’une architecture financière plus juste et plus inclusive.
Concernant la vie du parti, le SEN a félicité les responsables et militantes et militants de Saint-Louis pour leur mobilisation « exceptionnellE » lors de la marche du 21 juin à Saint Louis en faveur de la libération de Mansour Faye, ancien ministre et maire de la ville, des camarades Farba Ngom, Lat Diop, Aissatou Sophie Gladima, Moustapha Diop et Abdoulaye Ndiaye, ainsi que la fin du placement sous bracelet électronique d’Ismaïla Madior Fall.
Toujours selon la correspondance, l’instance dirigeante de l’APR a condamné l’arrestation du journaliste Bachir Fofana et exigé la libération des « détenus politiques ».
Abordant la situation internationale, le SEN salue le cessez-le-feu obtenu entre L’Iran et Israël, salue les actions du Président Donald Trump et l’engage à poursuivre les efforts en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza et en Ukraine.