Dans le monde, 13 % des décès maternels sont secondaires à une interruption volontaire de grossesse effectuée de manière non sécure, et l’écrasante majorité de ces décès surviennent dans les pays où l’avortement est illégal.
Par Idrissa NIASSY
L’avortement provoqué est un acte médical simple et courant. Chaque année, dans le monde, près de la moitié de toutes les grossesses, soit 121 millions, sont non désirées. Et six (6) grossesses sur dix (10) sont des grossesses non désirées. Sur l’ensemble des grossesses, trois (3) sur dix (10) se terminent par un avortement provoqué. Il y a différentes méthodes d’avortement : l’Ivg médicamenteuse, entre 5 et 9 semaines.
Une Ivg médicamenteuse (la pilule abortive) se déroule en partie à domicile ; l’Ivg chirurgicale par aspiration, entre 5 et 12 semaines ; et l’avortement instrumental (13 – 17 semaines). L’avortement est sécurisé lorsqu’il est pratiqué selon une méthode recommandée par l’Oms, adaptée à la durée de la grossesse, et par une personne possédant les compétences nécessaires. Cependant, lorsque les femmes dont les grossesses ne sont pas désirées font face à des obstacles pour obtenir un avortement de qualité, elles ont souvent recours à un avortement à risque.
C’est la raison pour laquelle, il faut veiller à ce que les femmes et les filles aient accès à des soins d’avortement fondés sur des données probantes – ce qui signifie qu’ils sont sécurisés, pratiqués dans le respect de la personne et sans discrimination – est fondamental pour atteindre les Objectifs de développement durable (Odd) relatifs à la bonne santé et au bien-être (Odd 3) et à l’égalité des sexes (Odd 5).
Parfois, l’avortement provoqué a plusieurs complications dont les plus fréquentes sont des douleurs pelviennes à type de crampes, des saignements vaginaux et des troubles gastro-intestinaux tels que des nausées, des vomissements et des diarrhées. Les deux méthodes : Une hémorragie et une infection peuvent être la conséquence de la rétention d’un fragment placentaire dans l’utérus.
L’Oms définit la santé comme un état de complet bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. Pour faire de la santé pour tous une réalité et avancer vers la réalisation progressive des droits humains, il faut que tous les individus aient accès à des soins de santé de qualité, y compris des services complets de soins d’avortement, qui comprennent l’information, la prise en charge de l’avortement et les soins post-avortement.
Le manque d’accès à des soins d’avortement sécurisés, abordables, respectueux de la personne et dispensés en temps voulu représente un risque non seulement pour le bien-être physique, mais aussi mental et social, des femmes et des filles.




