Badara Gadiaga, a été inculpé ce lundi 14 juillet par le doyen des juges d’instruction et placé sous mandat de dépôt. Il est poursuivi pour discours contraires aux bonnes mœurs, diffusion de fausses nouvelles, offense à une personne exerçant tout ou partie des prérogatives du président de la République, ainsi que pour violation des articles 80 alinéa 2, 254, 255 et 257 du Code pénal.
Ce dernier article réprime la réception, la sollicitation ou l’acceptation de dons, présents ou subsides en vue de mener une propagande susceptible de compromettre la sécurité publique. Selon les informations de Seneweb, le magistrat instructeur a suivi le réquisitoire du procureur de la République en plaçant le chroniqueur sous mandat de dépôt. Une information judiciaire est ouverte à propos de son dossier.
Ses avocats dénoncent une décision qu’ils jugent profondément injuste et annoncent leur intention de porter l’affaire au niveau international. « Nous estimons que le parquet est ici pour protéger les droits et les libertés des populations pour veiller les valeurs de la République, mais surtout travailler en intelligence dans la droite ligne du code de procédure pénale et du code pénal pour éviter les artifices innommables tendant à mettre en péril la liberté des citoyens », a déclaré Me El Hadji Omar Youm, un des avocats de Badara Gadiaga.
Selon lui, la détention de son client est injuste. « C’est une honte pour le Sénégal, c’est une honte pour la société, c’est une honte pour tous les esprits et militants de la démocratie et des libertés ». Me Youm appelle les forces vives de la nation à se mobiliser, à commencer par le bâtonnier de l’Ordre des avocats. « Nous allons nous battre contre ces manipulations dont le seul but est de porter gravement atteinte à la liberté des citoyens. Nous sommes dans un cas de détention arbitraire de catégorie 2 ».
Les avocats de Badara Gadiaga entendent saisir les mécanismes internationaux de protection des droits humains. « Nous allons le dénoncer au groupe de travail des Nations unies, nous allons le dénoncer à la CEDEAO. On va poursuivre le combat au-delà de nos frontières pour que la justice ne soit pas dans une manipulation permanente pour régler des problèmes politiques ».
Le chroniqueur a été arrêté le mercredi 9 juillet 2025, à la suite des échanges houleux qu’il a eu avec le député du parti Pastef, Amadou Ba, dans l’émission Jakaarlo Bi diffusée le 4 juillet sur TFM.
Avec Seneweb.com