Par Dieynaba TANDIANG
« Le taux d’occupation des prisons est de 262%, selon une étude menée en 2023 », a révélé ce mardi à Dakar, le ministre de la Justice Ousmane Diagne. Face à cette situation, le ministère de la Justice a prévu cinq programmes pour réformer le système, dont celui de la préparation et de la réinsertion professionnelle des détenus. Le Garde des sceaux s’exprimait en marge de l’atelier de validation de la lettre de politique sectorielle du ministère de la Justice et Garde des sceaux. Selon Ousmane Diagne, le coût des 5 programmes est estimé à plus de 145 milliards de F Cfa.
D’après le ministre, la réforme du secteur judiciaire est au cœur de ce document. « Celuic-i, dit-il, va servir de feuille de route durant les 5 prochaines années ».
« Les défis sont nombreux et se déclinent notamment en termes de modernisation des infrastructures, de lutte contre la surpopulation carcérale, de célérité des procédures, de renforcement des ressources humaines et d’adaptation aux enjeux numériques. Ce document stratégique vise à répondre en dégageant les grandes lignes de la politique sectorielle de la Justice », a déclaré le ministre de la Justice.
Ainsi, souligne-t-il, cette politique sectorielle de Justice 2025-2029, fixe des orientations stratégiques claires, à savoir, l’amélioration de l’accès à la Justice et de l’efficacité de la Justice judiciaire, la réforme du système pénitentiaire et l’amélioration des conditions de travail de l’administration pénitentiaire, le renforcement de l’éducation surveillée et de la protection judiciaire des enfants, la promotion de la bonne gouvernance et le respect de la dignité humaine, le renforcement des ressources humaines et l’optimisation du pilotage du secteur ».
Apprenant les données annoncées par Ousmane Diagne, l’Observatoire nationale des lieux de privation de liberté (ONPL) dit ne pas être surpris par ces chiffres. Au micro de nos confrères de Rfm, Madiaw Diaw, le responsable de dudit observatoire, préconise le recrutement de 500 magistrats, l’encadrement des retours de parquet, l’encadrement des détentions provisoires en matière criminelle, entre autres.
