Le ministre des Transports terrestres et aériens, Yankoba Diémé, a présidé, lundi, à Dakar, la cérémonie de lancement d’un projet d’étude de faisabilité de la production de carburant d’aviation durable pour réduire l’empreinte carbone grâce à des méthodes alternatives.
Ledit projet, financé par l’Union européenne, est piloté par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et l’ANACIM au Sénégal. « L’aviation civile est un grand consommateur d’énergie, donc un grand contributeur à la pollution et à la production de CO2 qui est mondialement estimé 2,4 % et les engagements de la planète (…), c’est qu’en 2050, que nous puissions faire une réduction drastique, par des méthodes alternative grâce à la technologie », a confié le ministre.
Parmi les leviers identifiés pour réduire l’empreinte carbone du secteur, les carburants d’aviation durables (SAF) se présentent à côté des nouvelles technologies aéronautiques, l’amélioration des opérations et de la gestion du trafic aérien comme une solution décisive et incontournable. Selon le ministre, ce projet constitue une opportunité historique pour le Sénégal car ouvrant la voie à une appropriation nationale de la production de carburant d’aviation, à travers des études rigoureuses et des initiatives de renforcement des capacités.
Fabriqués à partir de matières premières renouvelables notamment les huiles végétales, les résidus organiques ou encore les algues, cette alternative offre, selon le ministre, la perspective de réduire jusqu’à 80 % les émissions de CO₂ sur leur cycle de vie complet, tout en restant pleinement compatibles avec les moteurs actuels.
En termes de défis, Yankoba Diémé a souligné que la production à grande échelle et les coûts de fabrication exigent des investissements massifs, des partenariats stratégiques et un volontarisme politique affirmé.
Nika Méhéza Manzi, Directeur régional adjoint du bureau de l’organisation de l’aviation civile internationale (OACI) pour l’Afrique de l’ouest et du centre, a relevé que le choix du Sénégal parmi les 10 pays porteurs de ce projet n’est pas fortuit. « Le Sénégal est l’un des dix Etats sélectionnés pour ce projet en raison de l’importance que le gouvernement accorde aux problèmes environnementaux et aussi de la place stratégique que le pays occupe dans l’écosystème de l’aviation de la région », a-t-il confié.
Avec APS




