Dites plutôt que le Sénégal a lancé un emprunt obligataire par Appel Public à l’Épargne (APE), et non une émission de diaspora bonds. Cette opération est ouverte aussi bien aux investisseurs nationaux qu’aux Sénégalais de la diaspora. Elle n’est pas exclusivement réservée à une catégorie d’investisseurs, notamment celle de nos compatriotes de l’extérieur.
Il n’existe pas une opération spécifiquement dénommée « Diaspora Bond » comme le laissent entendre certains. Dans les documents du ministère des finances et du Budget (communiqué de presse, demande de couverture…), il n’est pas mentionné « Diaspora Bond ».
La Banque Africaine de Développement (BAD) précise que les obligations de la diaspora ou Diaspora Bonds sont émises par le pays en direction de sa propre diaspora, en vue de puiser dans ses actifs dans le pays de destination, comme une alternative à l’emprunt sur le marché international des capitaux, les institutions financières multilatérales ou bilatérales des gouvernements. La pratique remonte aux années 1930 en Chine et au Japon, et a été suivie par Israël et l’Inde plus tard, dans les années 1950.
Par Dr Abdou Diaw
