En cas de situations d’urgence (catastrophes naturelles, conflits, épidémies, crises alimentaires ou humanitaires), les enfants et les femmes font partie des groupes les plus vulnérables et les plus impactés. Ces couches méritent un accompagnement psychosocial en situation d’urgence.
Par Idrissa NIASSY
Dans toutes situation d’urgence, les enfants et les femmes sont les plus impactés. Selon Yaka Tine Demba, Administrateur, Chargée de protection de l’enfant à Unicef Sénégal, « nos communautés, nos populations, font face à des situations traumatisantes au quotidien, de quelque nature que ce soit et qui affectent surtout, et de différentes manières, les populations les plus vulnérables, notamment les enfants et les femmes ». Elle l’a fait savoir hier lors de l’atelier de validation technique et politique du guide des acteurs communautaires sur l’accompagnement psychosocial en situation d’urgence, organisé par le ministère de la Famille, de l’Action Sociale et des Solidarités les 18 et 19 septembre 2025.
Pour elle, cet outil marque l’ouverture d’une page nouvelle dans la prise en charge des vulnérabilités. « Le guide est venu à son heure, parce qu’il permet de faciliter la prise en charge et l’accompagnement des couches vulnérables », a-t-elle déclaré. Avant d’ajouter : « ce nouveau pas dans l’accompagnement des populations vulnérables impactera de façon significative et durable la vie, les conditions de vie et le bien-être des populations que nous servons au quotidien ».
Depuis cinq ans, la Direction de l’Action Sociale du ministère de la Santé devenue ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, travaille d’arrache-pied et continue d’œuvrer à ce que les acteurs au niveau communautaire puissent pleinement jouer leur rôle en faveur des populations. Il se propose de fournir un ensemble de pratiques simples et efficaces pouvant permettre de faire les premiers gestes d’assistance, de soutien moral, de référencement et de tout autre acte nécessaire et vital pour les cibles affectées en situation d’urgence, suivant la pyramide de la prise en charge mentale des personnes affectées et suivant les différentes étapes de la prise en charge psychosociale. Ce qui fait que, insiste Mme Yaka Tine Demba, cet outil va vraiment changer les interventions au niveau des terrains et impacter la vie des populations.
Des partenaires, comme Plan International, ont joué un rôle crucial pour la mise en place de ce document, en marquant le terrain avec la qualité de leurs interventions et une attention particulière envers les filles et les femmes dans toutes les contrées du Sénégal. Abondant dans le même sens, la Représentante de Plan International, Fatou Fall, de déclarer : « cet événement constitue l’aboutissement d’un travail collectif considérable entrepris depuis quelques années. Je ne doute pas que votre présence à cet atelier est un signe éloquent de l’importance que vous attachez à la prise en charge psychosociale des populations ». « L’important dispositif qui sera mis en place, va faciliter l’accompagnement psychosocial des victimes touchées par les événements impactant négativement chez les individus et groupes vulnérables », a-t-elle souligné.
Pour Mme Fall, les acteurs communautaires, toujours au front et levier essentiel dans la prévention et la promotion, surtout en situation d’urgence, « méritent d’être mis en outil » pour pouvoir faire face afin « d’apporter les premiers gestes d’assistance, de soutien, de référencement et tout autre acte nécessaire pour les victimes et populations affectées ».
Le Directeur de cabinet du ministère de la Famille, de l’Action Sociale et des Solidarités, Youssou Djité, venu représenter son ministre de tutelle à cette rencontre, a fait savoir que ce guide permettra aux acteurs communautaires de donner les outils les plus essentiels et les plus élémentaires dans le domaine de l’assistance psychosociale des personnes en situation de diligence ou de détresse. « Ce sont les premiers intervenants dans ces situations de diligence ou de détresse. Donc, ils doivent être les mieux formées et les mieux utilisées à avoir tous les comportements nécessaires pour vraiment pouvoir apporter l’aide et l’assistance ou même secours à ces personnes lors de ces premiers contacts », a-t-il fait valoir.
Avant d’indiquer, qu’il est également prévu une formation envers ces acteurs communautaires pour mieux s’approprier du contenu de ce guide. « Ce document, une fois élaboré, doit être vulgarisé et porté et qu’il devait y avoir une appropriation de ces acteurs communautaires », a-t-il conclu.