Pour faciliter l’accès aux évaluations audiologiques et aux appareils auditifs pour les personnes déficientes auditives, une Journée de consultation audiologique et d’appareillage auditif a été organisée le vendredi 19 septembre 2025, au ministère de la Santé. Sous l’égide de la Direction générale de l’Action Sociale, cette Journée est une occasion pour le Directeur général de cette structure de revenir sur le montant global du Projet d’amélioration de l’accès des personnes handicapées aux aides techniques et aux services de réadaptation fonctionnelle.
Par Idrissa NIASSY
La Direction générale de l’Action Sociale du ministère de la Famille, dans le cadre de la Journée de consultation audiologique et d’appareillage auditif tenu le vendredi dernier 19 septembre 2025 au ministère de la Santé, a profité de cette occasion pour procéder à la remise symbolique d’appareil auditif des personnes atteintes de déficience auditive. Cette initiative entre dans le cadre du Projet de l’amélioration de l’accès des personnes handicapées aux aides techniques et aux services de réadaptation fonctionnelle. Il est financé par le ministère de la Santé et de l’Action Sociale d’alors et exécuté par la Direction Générale de l’Action Sociale pour la période 2024-2026, pour un coût total de 1,123 milliard F Cfa.
Pour cette année, en plus des appareils auditifs qui sont remis aux bénéficiaires, 2 264 produits et technologies d’assistance d’un coût total de 330 millions F Cfa sont «également en cours d’acquisition et seront distribués par ladite Direction générale de l’Action Sociale. « La gamme de produits et appareils achetés tient compte, pour cette année, de la diversité du handicap et comprend en détail 75 appareils auditifs destinés aux personnes atteintes de déficience auditive », a précisé le Directeur général de l’Action Sociale, Boucar Diouf. Selon lui, cette gamme est composée de 85 lunettes de correction pour des déficiences visuelles, de 367 fauteuils roulants ordinaires comme électriques mais aussi des tricycles motorisés pour les déficiences motrices, de 71 laryngophones pour les déficiences de la voix. Il s’agit également de 300 cannes de marche, 200 déambulateurs, 650 cannes anglaises et 100 cannes blanches pour les personnes handicapées moteur et les déficiences visuelles et de 529 composants orthopédiques pour les déficiences motrices. « Cette remise symbolique d’appareils auditifs va contribuer à la réadaptation fonctionnelle et à l’inclusion sociale des bénéficiaires », a-t-il déclaré lors d’un point de presse.
Ce matériel orthopédique, d’après le Dg de l’Action Sociale, sera distribué en partenariat avec le Centre national d’appareillage Orthopédique. La sélection des bénéficiaires n’est pas fortuite. « Elle est faite en amont sur la base de dossiers fournis en collaboration avec les services déconcentrés de l’Action Sociale, les professionnels de la santé et le service social des hôpitaux », a-t-il expliqué. « Les autres produits restants seront distribués sous la supervision des comités régionaux multisectoriels de gestion du handicap et d’accessibilité aux technologies d’assistance déjà installées », ajoute M. Diouf. Cette inscription budgétaire étant une décision salutaire et un choix de haute portée stratégique en phase avec la vision 2050, est matérialisé dans l’agenda national de transformation 2025-2029, notamment en son axe 2 de la stratégie relative au capital humain de qualité et l’équité sociale.
Le Directeur de la Promotion et de la Protection des personnes handicapées, Mamadou Lamine Faty, prenant la parole à cette rencontre, a d’abord magnifié la collaboration avec le ministère de la Santé, avant de saluer les bénéficiaires des appareils auditifs. Pour lui, l’accompagnement des personnes handicapées commence par la réadaptation fonctionnelle. C’est pourquoi, avant la remise des prothèses, un audiogramme est réalisé pour mesurer la déficience auditive. Cette mesure se fait par un technicien en audiologie.
Pour la surdité modérée/sévère qui fait partie des déficiences beaucoup plus profondes, la perte auditive peut être récupérée à travers la prothèse auditive. « La personne atteinte par cette déficience peut entendre grâce aux appareils auditifs », explique-t-il. « Par contre, lorsque la perte auditive est très élevée, à un niveau où on parle de surdité profonde, c’est-à-dire que la personne ne peut plus entendre, là, en ce moment, les appareils auditifs ne sont plus utiles. Et il faut une autre forme de réadaptation, la langue des signes », ajoute-t-il.