Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres a lancé un appel ferme aux dirigeants mondiaux lors du débat de la 80ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies qui débute ce mardi 23 septembre, avertissant qu’une « crise mondiale » marquée par les conflits, le changement climatique, les inégalités et les risques technologiques exige une action urgente et coordonnée.
Par Idrissa NIASSY
Le Secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a exhorté les dirigeants mondiaux à « inverser la tendance » et à accepter des réformes de l’architecture financière internationale pour plus de justice et d’égalité, tout en leur lançant un appel pour apporter des solutions aux crises mondiales. « Nous sommes confrontés à une crise mondiale. Les conflits se multiplient dans un contexte où les clivages géopolitiques ne permettent pas de les résoudre efficacement », a déclaré M. Guterres dans un entretien tenu en prélude au débat de la 80èmesession de l’Assemblée générale des Nations Unies qui débutera ce mardi 23 septembre 2025.
« Il règne un sentiment d’impunité : chaque pays croit pouvoir faire ce qu’il veut. Or, nous constatons que les pays en développement sont confrontés à d’énormes difficultés. Nombre d’entre eux croulent sous les dettes, sans accès aux financements concessionnels dont ils ont besoin pour redresser leur économie. Les inégalités se creusent », précise-t-il.
Le Secrétaire général a souligné les multiples fronts sur lesquels l’Onu cherche à mobiliser la coopération mondiale. « Le changement climatique n’est pas encore maîtrisé. Et plusieurs signaux indiquent qu’il sera probablement très difficile de préserver notre objectif principal, à savoir maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5 °C », a-t-il fait valoir, faisant référence au seuil convenu dans le cadre de l’Accord de Paris de 2015 sur le climat. Il a également averti que, si les technologies de pointe telles que l’intelligence artificielle sont prometteuses, elles peuvent amplifier la polarisation et les discours de haine. La gouvernance doit donc « veiller à ce que l’action humaine soit préservée et qu’elle devienne une force du bien ».
M. Guterres a souligné que le rassemblement devait aboutir à des engagements dans des domaines clés : la réduction des émissions de carbone, la réforme financière internationale et le renforcement du multilatéralisme. Il a indiqué que son engagement à lutter contre le changement climatique passe par des actions urgentes. « Chaque État membre doit présenter son nouveau plan climat, qui entraînerait une réduction drastique des émissions, afin d’éviter une irréversibilité qui entraînerait une catastrophe d’une ampleur considérable pour les populations du monde entier », a-t-il noté, soulignant que les pays les plus vulnérables, notamment les petits États insulaires en développement et l’Afrique, sont confrontés à des risques disproportionnés. « Je ne suis ni optimiste ni pessimiste, je suis déterminé… nous devons construire l’espoir et ne jamais abandonner jusqu’à ce que nos objectifs soient atteints », a-t-il conclu.