Dans les geôles depuis le 28 novembre 2025, Samuel Sarr fait face à son destin. Homme d’affaires, mania du secteur de l’énergie, il a des déboires juridiques. Alors Directeur général de West African Energie, Samuel Sarr est accusé par ses co-actionnaires sénégalais pour abus de confiance. Depuis son incarcération, des voix s’élèvent pour exiger sa libération car jugeant son arrestation d’arbitraire. Quoi que l’on puisse dire il s’agit d’une affaire civile entre deux tiers traité comme une affaire pénale.
Interpellé le 25 novembre par la police à l’aéroport international Blaise-Diagne (AIBD), à son retour de voyage, l’arrestation de l’ancien ministre de l’Energie sous le régime de Wade fait suite à une plainte de l’importateur de riz Moustapha Ndiaye, actionnaire de West Africa Energy, qui lui reproche un détournement présumé de 65 milliards F CFA au détriment de West Africa Energy dont l’ancien patron de la Senelec était le Directeur général. Le montant total des opérations nécessitant des justificatifs complémentaires s’élève à 15 milliards 205 millions de F CFA, selon le rapport du cabinet Mazars.
Cependant certaines sources affirment que cette plainte viserait à décourager l’homme d’affaires sénégalais Harouna Dia, qui est l’actionnaire majoritaire, pour le pousser à se retirer de West Africa Energy au profit d’investisseurs étrangers. Et que le préjudice est estimé à environ 65 milliards. Ajouté à cela, la société n’a jamais payé à Samuel Sarr ses prestations de développeur. « Les manœuvres ont pour but d’ouvrir le capital à des Turcs », selon des sources de nos confrères de seneplus.com.
Loin d’être seul dans ce combat, Samuel Sarr peut compter sur le soutien des membres du Libéralisme Social Sénégalais (LSS). Dans un communiqué publié le lundi 26 décembre, ils exigent sa libération inconditionnelle. Selon les membres du Libéralisme Social Sénégalais, Samuel Sarr est bien plus qu’un entrepreneur. Il est un catalyseur de transformation pour le Sénégal et l’Afrique. « Sa détention arbitraire met en péril l’avenir énergétique du Sénégal et compromet la souveraineté économique nationale », ont-ils souligné dans le document. Ils ont fermement cette injustice, exigeant la libération immédiate et inconditionnelle de Samuel Sarr ; la protection des projets stratégiques qui impactent positivement la vie des Sénégalais ; une reconnaissance pleine et entière du rôle de Samuel Sarr dans la construction d’un avenir énergétique durable pour le Sénégal.
Le développeur du projet West African Energie
Les soutiens de Samuel Sarr ont rappelé sur son esprit entrepreneurial. Selon eux, en plus d’être un leader, M. Sarr est un visionnaire pour l’Afrique, comme en témoignent ses réalisations dans le secteur de l’énergie.
Financé à 100% par des Sénégalais, le projet de la Centrale de West African Energy témoigne ainsi de la vision de l’ancien président Macky Sall qui consistait à mettre à la disposition des Sénégalais une énergie en quantité et en qualité suffisante. La Senelec dispose de 15% du capital de WAE qui va couvrir environ 25% du parc de production du pays.
Il faut rappeler que Samuel Sarr a porté plainte contre Moustapha Ndiaye pour dénonciation calomnieuse. L’ancien ministre de l’Energie reproche à l’importateur de riz de le considérer comme un fantasme. La Senelc estime aussi que M. Ndiaye ne comprend pas les montages financiers. Et que par conséquent, il n’y a pas de preuves et il n’y a aucune matérialité de ses accusations.
d’un coût de 283 milliards F CFA, la phase test du démarrage de la centrale à gaz du Cap des biches dans la ville de Rufisque a eu lieu le jeudi 22 août 2024. Ce projet entièrement développé par des promoteurs sénégalais répond à la stratégie Gas to Power du gouvernement qui participe au mix énergétique avec l’utilisation du gaz naturel comme source d’énergie primaire. A l’horizon 2025, il vise l’accès universel à l’électricité à coûts réduits tout en renforçant l’expertise nationale sur les nouvelles technologies du secteur de l’énergie.