Les délégués du personnel Téranga Sûreté Aéroportuaire ont tenu un point de presse hier, pour interpeller le premier ministre sur leurs nombreuses difficultés. Ils demandent un audit profond de la boîte.
Par Adji Ousseynou DIOP DIALLO
Les délégués du personnel Téranga Sûreté Aéroportuaire ont manifesté leur désarroi face aux mauvaises conditions de travail. Ces travailleurs exigent, entre autres, la revalorisation des salaires, une prime de prudence pour les chauffeurs, une prime prestation, une indemnité de prime de risque dénommée Isa, une prime de logement conséquente et une salle des opérations pour la prestation compagnie.
« Nous assurons le régime en place et nous restons professionnels, disponibles et ouverts à la négociation », a soutenu Mamadou Fall Diédhiou, du collectif. Pour sa part, Magueye Sy souligne les conditions de travail précaires dans lesquelles ils évoluent au sein de la plateforme aéroportuaire, sans compter les revenus mensuels jugés très en deçà des normes et réalités du milieu. « Nous sommes pressés comme du citron et abandonnés à notre sort en cas d’incapacité de travail », regrette-t-il.
Mbaye Diagne Diaw, délégué du personnel attire, quant à lui, l’attention du ministère des transports sur les pratiques « trompeuses » de la hiérarchie qui n’hésite pas à envoyer de faux procès verbaux pour justifier sa forfaiture. « D’ailleurs, certains ont rapporté auprès du ministre que ceux qui s’activent sont des politiciens. Ces propos sont faux et sonnent comme une insulte envers l’activité syndicale », dixit Mbaye Diagne Diaw.
Pour rappel, un mouvement d’humeur a été observé, il y a quatre mois et sur demande de leur ministre de tutelle El Malick Ndiaye, les cinq cents agents de la Tsa avaient tous cessé les ports de brassards rouges.
A en croire l’un d’entre ces délégués, un dénommé Mouhamed Faye, indique que « la direction générale fait la sourde oreille et n’entend pas respecter ses propres engagements, ni l’accord d’établissement qui les régit.
« Nous avons envoyé plusieurs lettres aux différentes structures étatiques de l’Aibd et même au ministère des transports pour leur faire part de notre situation. Mais, les difficultés perdurent et les agents souffrent de tous les maux.
Et le comble est que depuis qu’on a tenu notre dernier mouvement d’humeur, les sanctions contre les agents ont multiplié », dira-t-il.