C’est devenu une tradition. Le 28 mai prochain les forces vives de la nation sont conviées au dialogue national, institué par l’ancien président Macky Sall. Plus les jours avancent, plus les supputations vont bon train. Comme chaque année, il y a deux camps : ceux qui sont pour le dialogue et ceux qui sont contre.
Par Dieynaba TANDIANG
Dans un contexte où le pays traverse une situation économique compliquée, tout le monde gagnerait à aller au dialogue. C’est devenu une nécessité pour les autorités de parler de cette question. En effet, l’urgence exige que tous les acteurs se rencontrent ; notamment l’Etat, la Société civile, le secteur privé… pour trouver des solutions à cette situation.
Au-delà de la situation économique du pays, le dialogue politique est toujours nécessaire dans un pays où le processus démocratique est éprouvé, de façon permanente, par les acteurs politiques. Dans ce cadre là, il n’est pas nécessaire d’attendre qu’il y ait une crise pour que les acteurs se retrouvent autour d’une table pour discuter. Maintenir le dialogue de façon permanente contribue grandement à la stabilité du pays, mais aussi au rayonnement de la démocratie sénégalaise.
Pays de dialogue, c’est par le dialogue que la démocratie sénégalaise a pu faire toutes ces prouesses tant chantées de par le monde.
Code consensuel de Kéba Mbaye…
En 1992, c’est grâce au dialogue que le Code 92 ou Code Kéba Mbaye a pu être institué. Cette loi est souvent évoquée comme étant la référence en matière électorale. C’est à partir de ces consensus qu’on a pu faire voter les sénégalais…
De Senghor à Diouf, en passant par Wade et Macky Sall et maintenant Bassirou Diomaye Faye, c’est par le dialogue que le Sénégal a pu régler ses problèmes ou crises politiques.
Ce dialogue du 28 mai 2025 est une occasion en or pour l’opposition qui gagnerait à faire entendre sa voix. Même s’il y a une partie de l’opposition qui va boycotter, au sein du parti au pouvoir, il y a des voix discordantes.
Ce dialogue est la première grande action que le Président Diomaye est en train de poser après les assises de la Justice, en appelant tous les acteurs à venir dialoguer. Par ailleurs, on peut lui créditer la volonté de vouloir s’entendre avec les parties prenantes et ce, quel que soit ses positions partisanes DPG en faveur de son parti, malgré ces manquements ont peut lui reconnaître cette volonté de rassemblement.
Notre conviction est que toutes les forces vives de la nation devraient répondre à l’appel du président parce que cela peut leur permettre de dire ce qu’elle pense, même si on peut s’inquiéter de voir que c au moment où cet appel au dialogue est lancé il y a un certain acharnement de la justice
La justice doit faire son travail mais les autorités doivent lui permettre de faire son travail. Si le dialogue aboutit à un consensus fort, les acteurs pourraient parvenir à un pacte de stabilité politique pour le rayonnement de la démocratie sénégalaise.