Par Ibrahima DIOP
Placé sous mandat de dépôt, le journaliste Bachir Fofana est écroué pour diffusion de fausses nouvelles. Il a été arrêté suite à une plainte du président de l’Assemblée Nationale qui s’est senti visé par une déclaration du journaliste concernant l’achat de véhicules pour les députés.
Pour la libération du confrère, la Coordination des Associations de Presse (CAP) a opté cette fois-ci pour la méthode douce. En effet, elle a fait savoir dans un communiqué qu’elle a entamé des négociations avec le président de l’Assemblée nationale, El Hadji Malick Ndiaye.
En effet, indique la CAP dans son communiqué publié le jeudi 26 juin, avoir rencontré le cabinet du président de l’Assemblée. « L’objectif est de solliciter le retrait de la plainte ayant conduit à l’interpellation de Bachir Fofana. Selon la Coordination des Associations de Presse, le directeur de cabinet a assuré que des diligences étaient en cours en vue d’un règlement rapide.
Toutefois, la CAP exprime son inquiétude face à ce qu’elle considère comme une atteinte grave à la liberté d’expression et de la presse. « Ces libertés sont les piliers de notre démocratie », rappelle-t-elle dans le communiqué. Dans un esprit de médiation, la CAP exhorte les autorités à renforcer les mécanismes de régulation interne du secteur, à travers des instances professionnelles telles que le CORED (Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie). Elle plaide également pour des solutions concertées, privilégiant le dialogue à la répression.
La Coordination s’est par ailleurs engagée à suivre de près l’évolution du dossier de Bachir Fofana, tout en appelant les journalistes à faire preuve de rigueur professionnelle afin d’éviter de tomber sous le coup de poursuites judiciaires, devenues de plus en plus fréquentes ces derniers temps.




