L’arrestation de Bougane Guèye Dany a soulevé une vague de réactions dans l’opinion publique. La société civile ainsi que les alliances et partis politiques exigent le respect des droits et libertés et demandent sa libération immédiate.
Par Adji Ousseynou DIOP DIALLO
Le président du Forum justiciable, Babacar Bâ, a dénoncé l’arrestation de Bougane Guèye Dany, leader de Geum Sa Bopp à Bakel ce samedi 19 octobre Bakel. « Les mêmes pratiques que l’on dénonçait sous le règne de Macky Sall sont aujourd’hui de mise sous le règne des Patriotes », a condamné Babacar Bâ. D’après lui, c’est la Constitution qui garantit la liberté de mouvement de tout Sénégalais. « Arrêter des opposants qui apportaient leur aide aux sinistrés de Bakel est incompréhensible », dénonce-t-il.
Alassane Seck, président de la Ligue sénégalaise des droits humains abonde dans le même sens. Selon lui, il n’est pas normal que des manifestants qui expriment leur désarroi face à cette arrestation soient dispersés à Bakel.
Dans un twitt publié sur X, Seydi Gassama déclare : « nous demandons la remise en liberté de M. Bougane Gueye Dany, placé en garde á vue suite á un refus d’obtempérer, selon la gendarmerie nationale. Cet incident mineur qui n’a pas mis en danger la vie des personnes doit être placé dans le contexte pré-électoral actuel. Nous exhortons la classe politique á faire preuve de sérénité pour créer les conditions d’une élection législative libre et paisible. La solidarité nationale envers les populations sinistrées du nord-est du pays doit transcender les agendas et les clivages politiques et sociaux ».
Le coalition Takku Wallu exige la libération de Bougane !
La coalition Takku Wallu Senegaal exige la libération immédiate du président Bougane Guèye, investi sur la liste nationale de la Coalition « Sam Sa Kaddu ». Elle appelle les sénégalais à rester debout pour faire face à ces tentatives permanentes de musellement et de confiscation des droits constitutionnels de chaque Sénégalais d’aller et de venir, mais également leur droit de s’opposer.
« En effet, la Constitution en son article 58 garantit aux partis politiques qui s’opposent à la politique du Gouvernement le droit de s’opposer. Au moment où notre pays est en proie à des inondations mortelles résultant de la crue du fleuve Sénégal, Ousmane Sonko et sa bande d’immatures organisent le meeting de la honte à Dakar Aréna, infrastructure qu’ils ont toujours tenté de caricaturer. Pourtant l’Anacim, depuis plusieurs mois, avait alerté mais ce régime incompétent a choisi délibérément d’abandonner les populations à leur sort », a déploré Takku Wallu Senegaal, dans un communiqué.
Dans la même lancée, l’avocat d’Ousmane Sonko, Patrick Kabou dénonce cette arrestation du leader de Gueum Sa Bop, dans un post sur les réseaux sociaux il fait savoir que « Les droits et libertés fondamentaux que je défendais pour l’ami, le frère Ousmane Sonko aujourd’hui Premier Ministre du Sénégal, je les défends pour ce Monsieur que je ne connais pas. Nos FDS avaient les moyens, pouvaient retenir ce Monsieur sans heurts, lui permettre d’entrer à Bakel sans sans soucis et faire ses activités avec les compatriotes de son choix. Je ne peux défendre un principe, l’enseigner à l’université, le pratiquer devant les juridictions, et le vouloir seul pour un proche et non inconnu ».




