Par D. TANDIANG
Les membres du mouvement Force/Dolel Askan Wi a adressé une lettre à Human Rigths Watch pour alerter sur « les restrictions des libertés au Sénégal sous le nouveau régime du Président Bassirou Diomaye Faye et du Premier Ministre Ousmane Sonko. « Nous vous écrivons pour attirer votre attention sur une situation alarmante qui se déroule actuellement au Sénégal. Depuis l’accession au pouvoir du nouveau régime dirigé par le Président Diomaye Faye et son Premier Ministre Ousmane Sonko, nous avons observé une recrudescence préoccupante des restrictions sur les libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression », lit-on dans la correspondance dont copie nous a été transmise hier.
En effet, rappelle le mouvement, récemment, le commissaire Cheikhouna Keita a été arrêté pour diffusion de fausses nouvelles. « Cet incident est révélateur d’une tendance inquiétante à réprimer les voix dissidentes et à restreindre la liberté de la presse. L’arrestation de M. Keita, un acteur clé dans le domaine de la sécurité civile, de la préservation des droits humains et de la justice au Sénégal, semble s’inscrire dans une campagne plus large visant à étouffer toute forme de critique contre le régime en place », estime Force/dolel Askan Wi.
En effet, disent les membres, « les autorités sénégalaises semblent utiliser les accusations de diffusion de fausses nouvelles comme un prétexte pour museler les journalistes, les activistes et les citoyens qui expriment des opinions contraires au gouvernement ». En 6 mois d’exercice, constatent ils, ce régime a déjà menacé, intimidé ou fait arrêter des syndicalistes, des religieux, des activistes, des journalistes et aujourd’hui des hommes de tenue car ils ont porté une voix discordante.
« Cette situation menace gravement la liberté d’expression et la démocratie dans le pays », alerte le mouvement Dolel Askan Wi.
Par conséquent, il exhorte les défenseurs des droits humains à examiner de près ces développements et à faire pression sur le gouvernement sénégalais pour qu’il respecte les normes internationales en matière de droits humains. « Le Sénégal, qui a longtemps été perçu comme un bastion de stabilité en Afrique de l’Ouest, semble aujourd’hui compromettre ses valeurs fondamentales de liberté et de justice », regrette-ton dans la lettre.