Le mouvement Y’en a marre a tenu un point de presse hier, pour dénoncer les dérives du gouvernement actuel. Le mouvement regrette l’attitude du ministre de l’intérieur Jean Baptiste Tine qui se met récemment à interdire les manifestations. Le mouvement estime que ces actions sont contradiction avec les principes démocratiques qui fondent notre pays.
Par Adji Ousseynou DIOP DIALLO
Face aux nombreuses arrestations arbitraires et l’interdiction des manifestations de l’opposition le mouvement Y’en a marre n’est pas resté les bras croisés. Face à la presse Thiaat a exprimé son indignation face à la défense de l’Arrêté d’Ousmane Ngom par le ministre, soulignant que leur lutte a toujours été de se tenir debout contre l’oppression, peu importe le régime en place. « On a toujours voulu manifester dans le régime de Macky Sall, pour Pastef sans prendre en compte l’arrêté d’Ousmane Ngom. Aujourd’hui, qu’un ministre de Sonko ait le droit de s’appuyer sur cette loi… », s’exclame-t-il. « Si ce gouvernement souhaite une paix durable, il doit respecter notre démocratie », martèle Thiat de Y en a marre.
Après s’être acharné sur le ministre de l’intérieur, le mouvement a également dénoncé les arrestations jugées infondées, notamment celles de politiciens et de journalistes. Le cas du commissaire Keita a été particulièrement mis en avant, Y’en a marre qualifiant l’enquête à son sujet l’injustifiable.
« Dire que Ousmane Sonko et le président sont en maille ne devrait pasjustifier une détention prolongée », a-t-il déclaré, appelant à un traitement équitable dans le cadre des lois. Les membres du mouvement Y’en a marre ont également évoqué le besoin urgent de justice sociale et de reddition des comptes, tout en condamnant toute forme de chasse aux sorcières. Ils estiment que le gouvernement doit se concentrer sur les véritables défis que rencontrent le pays, plutôt que de s’attarder sur des règlements de comptes.
« Nous avons applaudi à l’ouverture du dialogue lors des assises de la justice. Continuons sur cette voie, mais refusons toute forme de piétinement de nos droits », a pesté Aliou Sané. Il a rappelé que leur combat est avant tout pour une démocratie véritable et une justice sociale au Sénégal.
Le message de Y’en a marre résonne ainsi comme un appel à la mobilisation, mettant en garde contre les dérives autoritaires et plaidant pour un respect rigoureux des droits humains.




