Par Idrissa NIASSY
Créé en 2014, et lancé simultanément dans 5 pays constitués par la Coalition, le mouvement citoyen « Tournons la page (Tlp) » présent dans 15 pays du monde dont le Sénégal, a tenu son Assemblée générale du 22 au 24 septembre dans la capitale sénégalaise, Dakar.
Cette Assemblée générale a permis d’élire un nouveau Conseil d’Administration et de mettre en place un bureau de 7 membres dont la présidence est occupée par le Béninois Elias Béhanzin. Son mandat est de trois ans. Le poste de trésorière générale revient à notre compatriote Jaly Badiane, journaliste, consultante en communication, blogueuse, spécialiste genre et protection de l’enfant, militante sénégalaise des droits humains.
Cette équipe nouvellement installée, a la responsabilité de porter la voix du mouvement, de défendre ses valeurs et d’assurer la mise en œuvre des orientations collectivement définies. Il a deux objectifs. Le premier, vise à favoriser les alternances démocratiques par des élections libres et transparentes. « Tout le monde est conscient qu’une démocratie sans alternance n’ambitionne pas », a déclaré le nouveau président de Tlp. « Nous avons constaté qu’il y a très peu d’alternances dans certaines parties du continent africain. Raison pour laquelle nous ambitionnons de changer la donne », ajoute-t-il lors d’une conférence de presse tenue hier à Dakar.
Le deuxième objectif, tourne au niveau des espaces civiques, avec des points fondamentaux, notamment la liberté d’association, d’expression, et les alternances démocratiques. Ce Mouvement se dit prêt à travailler à sa réorganisation pour pouvoir profiter les uns aux autres. « Nous avons connu des moments difficiles, des moments de tension. C’est pourquoi, j’appelle les membres à rester unis », a souligné le président Elias Béhanzin. À travers ce renouvellement, « Tournons la page » réaffirme sa détermination : « notre avenir ne peut être confisqué par des régimes autoritaires ou des constitutions taillées sur mesure. La démocratie ne se négocie pas, elle se défend, se protège et se vit au quotidien ».
Au cœur des travaux, les membres ont adopté les grandes priorités stratégiques du plan d’action 2026–2028, qui reflètent les aspirations citoyennes et les défis actuels de nos sociétés à savoir : La mobilisation citoyenne, qui permet de soutenir et d’amplifier les initiatives de terrain, tout en renforçant l’organisation et la puissance d’action des citoyens et citoyennes, et en luttant contre la confiscation du pouvoir ; l’école de la démocratie qui permet de développer entre autres, un espace de formation et de transmission pour les militants, organisations et mouvements sociaux ; et enfin, la protection et la gouvernance afin de défendre l’espace civique menacé, de protéger celles et ceux qui s’engagent pour la démocratie et promouvoir une gouvernance inclusive, transparente et respectueuse des droits humains.




