Le secrétariat national de l’organisation des instituteurs du Sénégal (O.I.S), s’est réuni ce samedi 12 octobre 2024 pour faire un état des lieux afin de pouvoir apporter sa contribution à l’élaboration d’une feuille de route pour une école stable avec des enseignants motivés et un environnement scolaire adéquat. C’est une occasion saisie par M. Babacar Mbaye Ngaraf, secrétaire général national du syndicat organisation des instituteurs du Sénégal (OIS) pour dire qu’il est inadmissible que des établissements restent inondés et infréquentables jusqu’après l’ouverture des classes.
Par Massaër DIA
« Il est inadmissible que des établissements restent inondés et infréquentables jusqu’après l’ouverture des classes ou que des élèves s’assoient sur des nattes ou à même le sol pour faire cour au vu et au su de tous pratiquement indifférents. J’en profite d’ailleurs pour lancer un cri de détresse aux autorités pour un plan ORSEC (Organisation rapide de secours) en faveur de certains établissements à grands problèmes Exemples : lycée de Malika Plage, Ecoles inondées de Keur Massar, CEM de Kaolack, Ecole d’applications Cherif Aïdara de Kolda ou bactéries, mouches, larves, insectes et grenouilles disputent les salles de classes avec enseignants et élèves », avance M. Babacar Mbaye Ngaraf. Il estime que la maîtrise des problèmes de l’école par le chef de l’Etat et son premier ministre et la disponibilité de l’actuel Ministre de l’Education mixés au patriotisme des enseignants offrent déjà de réelles opportunités pour la revalorisation de l’école publique.
Selon M. Mbaye, l’organisation des instituteurs du Sénégal (O.I.S) répond positivement à l’appel du Ministre de l’Education pour une École Publique de qualité. Et la maîtrise des problèmes de l’école par les gouvernants et le patriotisme des enseignants constituent des atouts de taille.
Le secrétaire général national appelle à un recrutement d’enseignants du privé titulaires du CAP ou CEAP pour combler le gap en cours est une urgence et au règlement définitif de la situation des enseignants décisionnaires qui, selon lui, relève de la morale.
« Après un diagnostic sans complaisance et une analyse de la situation nous aimerions partager quelques préoccupations face à la nouvelle dynamique de migration du système éducatif vers une société éducative. Pour le succès de cette transformation il nous paraît essentiel pour le gouvernement de résoudre certaines urgences telles que : Rendre opérationnels les établissements inondés; Pacifier l’espace scolaire par le règlement définitif de la question des enseignants décisionnaires; Résorber les abris provisoires de même que les classes spéciales (classes à double flux et classe multigrade) ;Recruter en urgence des enseignants du Privé, titulaires du CAP ou du CEAP pour combler le gap actuel ;Doter des écoles de matériaux conformes aux exigences du curriculum ; Partager avec les instituteurs les modalités d’introduction de l’enseignement de l’Anglais à l’école Élémentaire », dira M. Mbaye.
Ce secrétariat a été également l’occasion pour l’O.I. S de se prononcer sur l’appel du Ministre de l’Education relatif à un retour à une école publique de qualité : un défi qui a toujours été le nôtre. Pour nous, l’ambition d’aider ’l’école publique à retrouver ses lustres d’antan, redorer le blason, n’est pas démesurée, encore moins irréaliste pour peu que chacun des acteurs (Etat, parents d’élèves, collectivités territoriales, enseignants) joue convenablement sa partition comme si la victoire finale ne dépendait que de son seul engagement », conclut M. Mbaye.




