Les mesures d’austérité annoncé par le secrétaire général du Gouvernement sont ni plus ni moins qu’un « plan d’ajustement structurel imposé » au Sénégal et contraires aux promesses de campagne du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko.
Par Dieynaba TANDIANG
Le secrétariat Exécutif National (SEN) de l’APR s’est réuni ce jeudi 20 février pour échanger sur l’actualité nationale. Selon l’APR, ces décisions du gouvernement, relatives à la baisse des salaires, à la suppression des subventions, à la hausse de la fiscalité des entreprises et des ménages, risquent de ruiner les acquis des trois dernières décennies. « Cela met fin à une trajectoire de transformation économique amorcée sous le magistère de Macky Sall », regrette le SEN de l’APR.
Pour le parti de Macky Sall, juge que le nouveau régime de gérer avec une certaine « immaturité » l’État. Pour le SEN, l’annonce de ces mesures d’austérité ne relève pas des prérogatives du Secrétaire général du Gouvernement. « Ousmane Sonko et le président Bassirou Diomaye Faye se cachent derrière leurs collaborateurs pour éviter d’assumer l’impopularité de ces mesures économiques. « Un gouvernement installé depuis seulement dix mois ne peut pas justifier un tel revirement alors qu’il a trouvé un pays avec des finances saines, des indicateurs économiques solides et une crédibilité intacte auprès des partenaires techniques et financiers », lit-on dans la déclaration.
Le Secrétariat Exécutif National de l’APR accuse les nouvelles autorités d’avoir renié leurs promesses de rupture, en maintenant un train de vie dispendieux. Il fustige la multiplication des nominations à la tête des agences, la conservation des privilèges liés aux fonctions, y compris les fonds politiques, et les voyages coûteux du président.
Face à cette situation, l’APR appelle les travailleurs à refuser d’être les boucs émissaires d’un régime en manque de solutions. Il salue par ailleurs la vigilance des syndicats et les exhorte à défendre les acquis sociaux.
Le Premier ministre Ousmane Sonko. Selon l’APR, ce dernier tente de manipuler l’opinion avec des « fake news et accusations infondées ». Par conséquent, le SEN exige à Sonko de clarifier sans détour s’il confirme ou non la baisse des salaires, la hausse généralisée des prix due à la suppression des subventions, laa soumission du Sénégal aux injonctions du FMI, ce que Macky Sall aurait toujours refusé, selon l’APR.
Sur le plan politique, le SEN réitère son soutien à Farba Ngom, accusant le pouvoir en place de vouloir décapiter l’APR à travers son implication judiciaire. Il a salué la mobilisation des militants, notamment lors de la convocation du député par le Pool Judiciaire Financier, et appelle à un rassemblement massif pour sa prochaine comparution le 27 février.
Enfin, l’APR interpelle la justice, espérant qu’elle ne cèdera pas à une tentative d’« instrumentalisation » par un régime qu’il qualifie de « majorité aux abois ».
