La commune de médina Gounass, logée dans le département de Guédiawaye dans la capitale dakaroise à l’image de plusieurs collectivités territoriales, peine à satisfaire les besoins en santé de sa population ; faute de ressources financières conséquentes. La santé étant parmi les compétences que l’État leur a transférées, ladite commune éprouve d’énormes difficultés pour faire face à cette disposition.
Composée de 32 quartiers, Médina Gounass ne détient qu’un seul poste de santé, un deuxième étant en construction. Dans la recherche de financement de certains projets, elle se heurte au manque de recettes en l’absence de marché qui demeure la seule rentrée d’argent pour plusieurs collectivités territoriales. Selon le maire de la commune, Baydi Ba, les recettes proviennent pour la plupart des partenaires. «On les obtient difficilement par des partenaires comme AcDev qui nous soutiennent beaucoup et tant d’autres ».
Et d’ajouter : « à part les partenaires, on se focalise aussi sur des relations extérieures qui nous permettent parfois d’avoir peu de moyens pour essayer de mettre en action nos activités communales dans le secteur de la santé ». Dans cette commune où il n’y a pas de marché pouvant permettre à la municipalité d’avoir quelques rentrées de fonds, elle se base sur des aides et des soutiens pour dérouler certaines de ses activités. « Ce n’est pas facile de trouver des moyens qui permettent vraiment de mener la politique sanitaire communale comme on l’aurait souhaité, mais, on essaie quand même de faire avec les moyens disponibles », a-t-il martelé.
La commune, pour ne pas faillir à sa mission, demande à l’État de penser énormément aux collectivités territoriales qui n’ont pas de ressources, comme eux. « Il nous arrive même de rester deux mois, trois mois sans payer de salaire. On est à quelques jours de la fête de la Tabaski et nos agents ne sont pas encore payés. C’est pour vous montrer les difficultés que nous subissons ici et qui sont indépendantes de notre volonté », a déploré M. Ba. Avant de conclure : « nous disons à l’État de bien regarder, de bien orienter ces dépenses au niveau des collectivités locales, parce que les collectivités locales sont en relation directe avec les populations ».