Le Sénégal renforce son arsenal contre le blanchiment de capitaux. En 2024, la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) a enregistré 928 déclarations d’opérations suspectes (DOS), dont 83 % émanant des banques et établissements financiers, a révélé ce jeudi Bassirou Sarr, directeur de cabinet du ministre des Finances, lors de la 43ᵉ réunion plénière de la commission technique du GIABA. Ces chiffres marquent une nette progression de l’activité de surveillance et de déclaration, confirmant « une culture de conformité de plus en plus enracinée », selon le représentant du ministère. En complément, 42,7 millions de déclarations de transactions en espèces (DTE) ont été enregistrées pour des montants dépassant le seuil réglementaire de 15 millions FCFA.
Dans le domaine de l’analyse, la CENTIF a formulé 2 172 demandes d’informations nationales (DIN) adressées aux administrations et autorités de supervision, ainsi que 45 demandes d’informations étrangères (DIE) à d’autres cellules de renseignement financier.
Ces performances s’inscrivent dans une stratégie plus large. Le Sénégal prévoit de renforcer son dispositif national à travers une feuille de route alignée sur la Vision 2050.