Le Dg de l’ARTP appelle à des actions concertées pour entretenir la flamme au niveau du secteur Postal. Il a présidé hier, la journée de concertation du secteur postal, organisée en marge de la journée mondiale de la poste célébrée le 9 Octobre 2024.
Par Dieynaba TANDIANG
Restaurer la confiance et de placer le secteur postal sur orbite au firmament de la modernité et des nouveaux besoins des consommateurs. C’est l’objectif visé par le Dg de l’ARTP, Dahirou Thiam. En effet, dès sa prise de fonction, celui-ci a pris l’engagement d’œuvrer à redonner, à ce secteur, son lustre d’antan, avec toutes les parties prenantes, dans une démarche inclusive marquée par la concertation et la co-construction. Il a présidé hier la journée de concertation du secteur postal, organisée en marge de la journée mondiale de la poste célébrée le 9 Octobre 2024. Ladite édition est placée sous le thème : «cent cinquante ans d’engagement pour la communication et le développement des peuples à travers le monde ».
En effet, indique le Dg de l’ARTP, dans le monde actuel, « c’est la lumière des technologies et les besoins de consommateurs qui doivent orienter et illuminer nos stratégies ». Il s’explique : « Même si les produits classiques sont en perte de vitesse, en attestent les données de l’observatoire des activités postales géré par l’ARTP, il est d’une évidence certaine que c’est par des actions concertées que nous pourrons entretenir la flamme et non point en conserver la cendre comme disait Jean Jaures. Autrement dit, dans le monde actuel, ne réussit que celui qui écoute son environnement en vue d’en décrypter le message venant notamment des populations ». Selon Dahirou Thiam, le contexte doit commander nos comportements et en faire des points de repère et des éléments d’intervention.
Par conséquent, souligne-t-il, « il est important de fusionner nos actions avec les besoins des clients. Dans notre environnement actuel, le numérique apparait comme un ballon dirigeable au service de tous les secteurs ».
« Concernant la régulation, nous avons pris bonne conscience qu’à l’ère du numérique, le salut dans la conduite de notre mission est fortement tributaire de la collaboration avec d’autres régulateurs. En atteste l’exemple du commerce électronique », a relevé M. Thiam. Ce dernier rappelle que la chaine de valeur du commerce électronique comprend trois maillons à savoir la commande en ligne qui appelle la connectivité et le régulateur des télécommunications; le paiement en ligne qui interpelle le régulateur des services financiers et celui des télécommunications ; la livraison qui relève du domaine postal et qui requiert au préalable un système d’adressage unifié et une seule base d’adresses et de données nationales utilisées non seulement par tous les acteurs du secteur postal, mais aussi par toute la société en général.
Au-delà du e-commerce, indique M. Thiam, La Poste bénéficie d’un bon maillage du territoire et peut contribuer à l’amélioration de l’accès des populations à des services de qualité dans les domaines des échanges de biens et de services, des transactions financières, commerciales et des télécommunications, nécessitant ainsi une régulation collaborative avec l’ensemble de nos homologues pour pouvoir adresser toutes les problématiques à dimension horizontale », dira-t-il.
Le DG de l’ARTP n’a pas manqué de relever que l’évolution fait que le métier postal côtoie aujourd’hui d’autres métiers qui font appel à l’usage de plus en plus accru de vélomoteurs pour la livraison qui est le maillon final de la chaine de valeur. Cette proximité appelle de notre part une réflexion responsable sur la nécessité d’assainir le secteur, soit les intégrant, soit en les écartant ».
Ce débat pose naturellement et incidemment celui de l’adaptation de la législation postale au contexte actuel où il est important d’aller au-delà des régimes de concession et de licence consacrés par le Code des Postes, pour prévoir une place aux acteurs qui n’interviennent que sur un segment de la chaine de valeur