Le Président Bassirou Diomaye Faye siffle la fin de la querelle entre Benno et Yewwi qui rivalisent de manœuvres politiques depuis le déclenchement de la polémique sur la DPG du Premier Ministre Ousmane Sonko. Le président Faye a tranché le débat hier en fixant la date de la DPG au 13 septembre prochain, lendemain de l’ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée Nationale.
Par D. TANDIANG
Cette décision « courageuse » du Chef de l’Etat, tranchera-t-il le débat sur une éventuelle dissolution de l’Assemblée Nationale ? Tout porte à le croire. Pourquoi fixer la date du 13 s’il doit dissoudre l’Assemblée ?
La question mérite d’être posé quand le PM a prédit que l’Assemblée sera dissoute le 12 septembre et que ses proches avaient annoncé qu’il ne se présentera pas dans l’hémicycle ni pour la motion de censure ni pour la DPG.
Dans le soucis de contourner cela, les députés de Benno avaient à leur tour fixés la date du 11 septembre pour la DPG soit un jour avant l’ouverture de la nouvelle session ordinaire, qui donnait au Président Diomaye la prérogative de dissoudre l’Assemblée.
En tranchant se débat, le Président assume son rôle de garant de la stabilité des institutions et prend le contrepied de Sonko qui n’a d’autre choix que de se soumettre, à l’instar de la 14e législature. Car, après avoir pris cette décision, le Chef de l’Etat l’a notifié au président de l’Assemblée Nationale, a annoncé à l’Aps, Yankhoba Diémé, le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions.
Après avoir reçu le courrier hier, le bureau de l’Assemblée nationale a pris acte de la décision du Chef de l’Etat « qui s’inscrit en droite ligne de la tradition républicaine ». Le Bureau de l’Assemblée nationale a, cependant, tenu à préciser que la date initialement fixée au 11 septembre pour la tenue de la Déclaration de politique générale a été retenue en référence au décret numéro 2024-1880 du 04 septembre 2024, convoquant la troisième session extraordinaire de l’Assemblée nationale avec un ordre du jour prioritaire, mais sans date indiquée.
« En l’absence de dates proposées, la Conférence des présidents, organe collégial seul habilité à fixer le calendrier de travail parlementaire, en a arrêté une, lors de sa rencontre du 05 septembre. Ce faisant, elle n’a exercé qu’une de ses prérogatives définies à l’article 19 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le bureau dans son communiqué.
Ainsi, l’Assemblée nationale a convoqué une réunion aussitôt après la décision du président de la République. La réunion à laquelle sont conviés les présidents du groupe Benno Bokk Yakaar, Yewwi Askanwi et le président du groupe Liberté, Démocratie et Changement, a débattu du calendrier de la session extraordinaire à la lumière du dernier développement lié à cette lettre adressée au président de l’institution parlementaire par le chef de l’Etat.
Les présidents ont donc convenu de se retrouver en séances plénières à partir de lundi pour l’examen de trois projets de loi. « Ensuite s’en suivra la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko », précise-t-on dans une note.
