Par Ibrahima DIOP
Le président du mouvement Gueum Sa Bop considère le projet de loi de dissolution du Hcct et du Cese comme une « Énième diversion ». Selon lui, les priorités sont ailleurs avec notamment « la situation économique chaotique, l’insécurité galopante, le fleuve Sénégal qui sort de son lit, le spectre des inondations qui hante le sommeil des populations et le scandale de L’Onas sur fonds de favoritisme et de corruption ».
Dans une déclaration publiée sur ses réseaux, le patron de D médias affirme d’ailleurs son soutien à la pétition de Babacar Mbaye Ngaraf et l’initiative de la mise sur pied d’une commission d’enquête par le député Moussa
Diakhaté sur le scandale de l’Onas.
« J’invite l’Assemblée Nationale, lors de la session extraordinaire, à déclencher une procédure de mise en accusation du ministre Cheikh T. Dièye, suite à la plainte du député Thierno Alassane Sall », a lancé Bougane Guèye.
Il ajoute : « en vertu de l’article 56 de notre constitution, le Premier ministre, chef du Gouvernement Ousmane Sonko doit assumer toute responsabilité devant le peuple et ses représentants. Cependant, il se dit favorable à la dissolution du Hcct et du Cese, à la rationalisation des charges de l’Etat, (c’est 15 milliards d’économie) ; à la publication de la déclaration de patrimoine du PM ; quid maintenant des 17 milliards de fonds politiques et spéciaux ?
« Pour revenir sur cette dissolution aux allures de diversion, la DPG de Sonko aurait pu nous édifier sur les options institutionnelles du Président délégué auprès du PM. Pour l’histoire et pour plus de cohérence, Diomaye aurait dû user de l’article 63 de la constitution, pour demander l’abrogation de l’amnistie ayant souillé la mémoire de 86 jeunes sénégalais », a relevé M. Guèye.
Cependant, il dit ne pas voir comment les députés de Benno pourront passer à la guillotine leurs camarades de coalition au HCCT et au CESE, « à moins que ce soit le prolongement du Protocole de Terrou Baay Sogui », lance-t-il avec ironie.