Par D. TANDIANG
Des médias américains ont révélé que selon un document interne, l’administration inciterait les dirigeants des cinq pays invités au mini-sommet à accueillir les migrants expulsés par les États-Unis, dont les pays d’origine les refusent ou tardent à les reprendre.
« Avant l’arrivée à la Maison Blanche des dirigeants du Libéria, du Sénégal, de la Mauritanie, du Gabon et de la Guinée-Bissau pour le sommet consacré aux questions économiques et de sécurité, le Département d’État a adressé à chaque pays des demandes d’accueil de migrants, soulignant ainsi le chevauchement entre la campagne agressive d’expulsions menée par l’administration et sa politique étrangère », lit-on dans les colonnes de The Wall Street Journal.
Dans un article de BBC, le directeur du Centre de recherche ouest-africain (WARC), Ousmane Sène disait que pour la Mauritanie et le Sénégal, la migration sera au cœur des discussions. « N’oublions pas qu’entre 2023 et 2025, pas moins de 20 000 jeunes Mauritaniens sont partis aux États-Unis via le Nicaragua, ainsi que des centaines de jeunes Sénégalais », a déclaré l’analyste à la BBC. « Tous ces pays sont également des points de départ pour l’émigration clandestine », a-t-il ajouté. Il a souligné que « c’est un point extrêmement important de la politique migratoire de Trump, et chaque jour, des personnes sont refoulées aux frontières ».
Les dépassements de visa constituent un autre problème à régler, notamment pour le Gabon et le Libéria, qui affichent des taux plus élevés que le Burundi, qui a été soumis le mois dernier à des restrictions de voyage américaines, les dépassements de visa étant cités comme une raison principale.