Ousmane Sonko a fait l’état des lieux de la situation dont ils ont hérité le 02 avril dernier. Il a déclaré que pour bâtir « un Sénégal du PROJET, il est impératif d’opérer une rupture d’une profondeur et d’une portée jamais vues dans notre pays ».
Par Dieynaba TANDIANG
Le Premier Ministre Ousmane Sonko a fait hier sa déclaration de Politique générale ce vendredi conformément aux dispositions de la Constitution. Ousmane Sonko a d’emblée présenté l’Etat des lieux, avant de décliner ses ambitions pour « un Sénégal Juste ». « Pour bâtir ce Sénégal du PROJET, il est impératif d’opérer une rupture d’une profondeur et d’une portée jamais vues dans notre pays, depuis notre accession à l’indépendance il y a soixante-quatre (64) ans, en partant de la courbe plongeante de notre histoire », a fait savoir le Chef du gouvernement.
Selon lui, « le Sénégal d’Aujourd’hui est un modèle en panne, dans une Afrique sacrifiée ». En effet, a relevé Ousmane Sonko, 64 ans après son indépendance, le Sénégal est resté enfermé dans le modèle économique colonial, exportant ses matières premières (or, poisson, arachide, phosphate, zircon…), avec peu de valeur ajoutée et important les produits finis. « L’énorme déficit de la balance commerciale de l’ordre de 3.300 milliards en 2023 presque 17% du PIB, qui se creuse d’année en année, montre combien notre économie est aujourd’hui peu compétitive. Cela s’est traduit par une croissance trop faible et trop fragile. La croissance annuelle moyenne de 1960 à 2023 a été de seulement 3,1% », a révélé M. Sonko.
Il ajoute que cette faible croissance est concentrée sur quelques zones du territoire, notamment le triangle Dakar-Thiès-Mbour. « Au final, la triste réalité des chiffres 6 depuis l’indépendance montre que notre pays est enfermé dans un cercle vicieux de sous-développement et de pauvreté, avec des matières premières locales peu valorisées, un secteur privé national qui ne décolle pas, des filières peu compétitives, une croissance structurellement faible et fragile et un territoire national peu aménagé et pauvre », regrette le PM, avant de dire que « toutes ces régressions de notre pays s’illustrent, de la manière la plus dramatique dans la situation que nous avons héritée du régime sortant ».
Après avoir rappelé les chantiers auxquels le régime de Diomaye s’est attaqué, Ousmane Sonko a déclaré qu’au cours des huit (08) derniers mois, « le principal handicap auquel a été confronté mon Gouvernement est l’héritage de la gestion d’un pays au milieu du gué, à l’image d’un bateau 20 à bout de carburant dans une mer agitée ». « Il nous fallait à la fois, déconstruire les mauvais choix, attelages et agencements, redresser les manquements et choix malencontreux et construire les fondations du nouveau Projet », a-t-il fait valoir.




